Conjoncture oblige et pressé par ses partenaires financiers, le gouvernement nigérien s’est engagé dans une véritable opération de ressources internes. Des mesures annoncées pour le prochain exercice budgétaire vont se traduire par l’augmentation de certains tarifs et l’instauration de nouvelles taxes afin de rehausser les recettes fiscales. De quoi susciter l’inquiétude chez les consommateurs dont le pouvoir d’achat sera fortement impacté et qui s’attendent également à ce que l’Etat y contribue en réduisant son train de vie et en améliorant la gouvernance publique. De quoi exacerber les risques de tensions sociales dont les germes mûrissent depuis quelques temps. Décryptage.
Les Nigériens avaient inventé depuis quelque temps un concept, «Tayi Tawri» (les temps sont durs en langue haoussa) pour ironiser sur la morosité économique ambiante dont les prémisses avaient pointé leur nez dès les premiers mois de la crise née de la baisse des cours des matières premières entamées en 2014. Ce n'était pourtant que la partie visible de l'iceberg, car si depuis, comme au niveau mondial, le contexte ne s'est que relativement peu amélioré, les prochains mois s'annoncent encore plus difficiles et il va falloir se serrer davantage la ceinture. Cette fois, ce n'est point l'Etat et ses caisses qui vont subir l'impact de la crise, mais les contribuables, désormais «invités» par le gouvernement à mettre la main à la poche. C'est en tout cas ce que laisse présager le prochain exercice budgétaire qui s'ouvre dans quelques mois et qui, le moins que l'on puisse dire, ne s'annonce pas sous de bons auspices pour les consommateurs nigériens.... suite de l'article sur Autre presse