Emmanuel Macron a annoncé l’arrivée en France de 10 000 refugiés d’ici 2019. L’information a été donnée lundi après une réunion faite avec le Président du Haut commissariat de l’Onu pour les réfugiés, Filippo Grandi.
« Je souhaite qu'on accueille mieux ceux qui peuvent demander asile, qu'on accélère les délais administratifs qui sont inhumains et inefficaces, avoir des programmes d'intégration à la langue, au logement, au travail et qu'on soit aussi beaucoup plus rigoureux dans la reconduite aux frontières de ceux qui n'ont pas droit à cette procédure, » a déclaré le Président français.
Parmi les 10 000 réfugiés qui obtiendront le droit d’asile, 3000 viendront des demandeurs d’asile de l’Afrique subsaharienne à partir du Niger et du Tchad. Pour ce faire, Paris annonce l’arrivée dans les prochaines semaines à Niamey de la première mission de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) qui se chargera de l’étude des dossiers des demandeurs d’asile.
Cette décision fait suite à l’accord de principe intervenu au mini-sommet tenu à Paris en août dernier. Elle est en phase avec la mise en application de la nouvelle politique migratoire de la France qui consiste à traiter les demandes d’asile des Africains depuis le continent. D’autre part, cette politique de la France est destinée à trier les demandes d’asile de sorte à n’accorder l’asile qu’à des demandeurs dans une situation de danger (menace d’ordre politique, par exemple).
Toutefois, Paris a abandonné l’idée d’installer une mission de l’Ofpra en Libye comme souhaité en fin juillet dernier pour des raisons sécuritaires. Les 7000 autres réfugiés qui bénéficieront de l’asile seront acceptés depuis la Turquie, le Liban ou la Jordanie.