Le gouvernement nigérian a annoncé vendredi la condamnation de 45 jihadistes de Boko Haram, de trois à 31 ans de prison, lors d'un procès à huis-clos, dans le plus grand secret.
Les audiences se sont déroulés dans des tribunaux mis en place dans la base militaire de Kainji, dans l'Etat du Niger (centre), dont l'accès est interdit à la presse pour des raisons de sécurité.
Le ministre de l'Information, Lai Mohammed n'a donné aucune indication quant à l'identité des personnes condamnées, ni leur nom, ni leur âge, ni les raisons de leur condamnation ou encore où elles avaient été arrêtées.
Il a seulement révélé que les peines de prison ont été prononcées à la suite "des conclusions de la première phase du procès".
Quelques 468 accusés ont été relaxés, par manque de preuves, mais devront "suivre un programme de déradicalisation et réhabilitation, avant d'être reconduits" dans leur région d'origine.
28, selon lui, seront poursuivis lors de procès complémentaires à Abuja, la capitale fédérale ainsi que dans la capitale de l'Etat du Niger, Minna.
Au total, 1.669 suspects devraient passer devant ce tribunal ad hoc, qui a débuté ses audiences lundi: 1.631 hommes, 11 femmes, 26 jeunes garçons et une mineure.
Le ministère de la Justice a également prévu de juger 651 personnes à Maiduguri, l'Etat du Borno, région épicentre du conflit. Elles se trouvent actuellement en détention dans les casernes militaires de Giwa.