L’Etat donne jusqu’au 31 décembre 2017 aux combattants nigériens de Boko Haram pour rejoindre le camp des repentis. L’information a été donnée par le Gouverneur de la ville de Diffa (Sud-Est de Niger), Mahamadou Laouali (photo), dimanche dernier durant une visite dans le centre d’accueil des repentis nigériens de Boko Haram.
« Au delà du 31 décembre 2017, celui qui ne vient pas, doit se trouver un autre statut, il ne va plus s'appeler repenti.» prévient-il.
« Nous avons donné une chance à des Nigériens qui se sont trompés » en allant « combattre aux côtés de Boko Haram, » a poursuivi le Gouverneur de Diffa pour qui le délai du rachat n’est pas illimité.
Pour permettre aux autres combattants de déposer les armes, le Gouverneur dit avoir mis à la disposition des repentis, des moyens de communication notamment les téléphones pour qu’ils puissent convaincre leurs camarades toujours présents dans la secte islamiste.
C’était en décembre 2016 que le Président nigérien Mahamadou Issoufou a tendu la main aux combattants nigériens de la secte islamiste pour se convertir et bénéficier d’une réinsertion sociale sans représailles. Ils sont aujourd’hui au nombre de 160 à avoir rejoint le camp de déradicalisation.
La première attaque de Boko Haram dans la ville de Diffa (frontalière au Nigéria) remonte au 6 février 2015. Depuis lors, les attaques meurtrières se sont multipliées. L’Onu parle d’au moins 540 civils tués depuis 2015.
Les attaques meurtrières se sont réduites sans pour autant, permettre les conditions d’un retour au calme. Les attentats-suicides, les enlèvements se poursuivent malheureusement dans la région. Une insécurité qui a fait plus de 300 000 réfugiés vivant aux dépens d’une population locale déjà pauvre.