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Le taux d’ouverture des marchés, pierre d’achoppement pour l’accord de libre-échange continental
Publié le jeudi 19 octobre 2017   |  Niamey et les 2 jours


Le
© Autre presse par DR
Le port de Douala au Cameroun


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De retour au Niger, hier, après une semaine d’offensive diplomatique, le Président nigérien a animé une conférence de presse sur fond de compte rendu. Durant sa prise de parole, Mahamadou Issoufou dit avoir fait des détours par Djibouti et le Soudan, des pays qui émettent des réserves sur le taux d’ouverture des marchés africains. Un sujet qui entre dans le cadre de la création d’une Zone de libre-échange continentale (Zlec), attendue avant la fin de cette année.

Le Président nigérien, désigné par l’Union africaine pour rendre effectif cet accord, a alors visité ces deux pays pour continuer les discussions en vue de la signature de l’accord. « J’ai noté une évolution positive de la position de ces deux Chefs d’Etat», rapporte M. Issoufou qui promet un acheminement vers « un consensus sur l’accord de libre-échange continental, tel que nous le souhaitons».

Pour information, les ministres africains du Commerce se sont retrouvés au Niger, les 16 et 17 juin derniers, pour poursuivre les négociations allant dans le sens de la libre circulation, le libre-échange des marchandises et le commerce des services sur le continent. Si des avancées ont été notées, des réserves avaient été émies par sept pays africains sur le taux d’ouverture des marchés africains.

« Notre ambition, c’est un taux d’ouverture des marchés à hauteur de 90 pour cent et la plupart des pays sont d’accord avec ce niveau d’ambition», informait Mahamadou Issoufou, en juillet dernier, au sommet de l’Ua. Les 7 pays ayant émis des réserves souhaiteraient plutôt un taux d’ouverture à 85%.

Une autre réunion est prévue en novembre prochain, à Niamey, pour entériner l’accord.

La Zone de libre-échange continentale est la stratégie de l’Ua visant à doper le commerce intra-africain en supprimant les obstacles tarifaires, et surmontant les obstacles non tarifaires. Elle permettra, selon les autorités, de doubler le volume des échanges continentaux (de 14 à 28%), avec un profit annuel d’environ 35 milliards de dollars, d’ici 2021.

Guevanis DOH

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