Le Niger toujours à l’offensive pour obtenir le financement nécessaire au projet de développement économique et social (Pdes) 2017 – 2021. C’est l’un des objectifs du déplacement du ministre des Finances nigérien, Hassoumi Massaoudou (photo) qui a pris part aux Assemblées générales annuelles des institutions de Bretton Woods aux Etats Unis d’Amérique. Samedi dernier, il était question de trouver des moyens pour mieux ajuster le processus de prévention et de gestion des conflits à la question du développement.
L’occasion pour le membre du gouvernement nigérien de plaider la cause du Plan de développement économique et social (Pdes) 2017 – 2021, pour laquelle une table ronde des partenaires est prévue à Paris les 13 et 14 décembre prochain. Hassoumi Massaoudou a invité les partenaires à y prendre part pour découvrir les énormes potentialités dont regorge le Niger.
Pour l’argentier national, ce plan ambitieux ne pourra être mis en œuvre que par la mobilisation des ressources internes. Pour cause, les soucis sécuritaires auxquels fait face le pays depuis l’éclatement de la crise libyenne en 2011 ; crise qui a été exacerbée par l’insécurité au Nord Mali et la montée en puissance de Boko Haram en 2015.
Pour M. Massaoudou, le Niger a accueilli plus de 200 000 refugiés venus de la Libye et plus de 100. 000 venus du Mali. Une somme de défis qui obligent le pays à accorder 15% de son budget à la sécurité depuis 2012 et à jouer un rôle majeur pour l’opérationnalisation de la force G5 Sahel ; sans négliger les efforts financiers pour apporter une réponse humanitaire aux populations touchées.
Le ministre des Finances a rappelé aux partenaires que la réponse au problème sécuritaire, réside également dans les actions de développement pour mettre les populations à l’abri des besoins primaires. En guise d’exemple à l’ordre des actions prises en ce sens, il a parlé de l’initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens), censée vaincre la faim d’ici 2021.
Pour rendre attrayant le Pdes 2017 - 2021, le gouvernement nigérien a opéré des réformes dont entre autres, la libéralisation du commerce, la liberté des prix et la libre concurrence ; la réduction des formalités et des délais de création d’entreprise ; l’adoption de la Charte des Petites et moyennes entreprises (PME) ; l’adoption d’un Code de travail souple qui reconnaît la liberté d’embauche et facilité d’octroi de visa de travail pour les étrangers ; l’octroi d’avantages fiscaux dans les phases de réalisation et d’exploitation des investissements à travers le Code des investissements, le Code minier et le Code pétrolier ; la possibilité pour les investisseurs de proposer des offres spontanées de projets en partenariat public – privé.