Le gouvernement nigérien a annoncé vendredi le départ pour leur pays des soldats tchadiens, estimés à plusieurs centaines d'hommes, engagés dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, dans la région de Diffa (extrême sud-est), proche des frontières du Tchad et du Nigeria.
Le contingent tchadien se trouve dans cette partie du Niger officiellement depuis juin 2016, lorsqu'il a été appelé en rescousse par les autorités nigériennes, afin de reprendre la localité de Bosso (région de Diffa) suite à une attaque meurtrière du camp militaire par le groupe terroriste Boko Haram, qui a fait une trentaine de militaires tués.
Dépassés par leur puissance de feu, les militaires nigériens ont été obligés de reculer. La contre-attaque menée avec l'appui de l'armée tchadienne a permis de reprendre toutes les positions dans la ville de Bosso.
Depuis, les militaires tchadiens sont restés combattre, aux cotés des militaires nigériens, camerounais et nigérians, au sein d'une force multinationale mixte, la secte terroriste. Ce qui a beaucoup déstabilisé le groupe et ses forces et ramené une relative accalmie progressivement dans la région, sauf dans la zone du lac Tchad où restent toujours cachés des éléments terroristes.
Intervenant vendredi devant le Parlement à Niamey, le ministre nigérien chargé des Relations avec les institutions, Barkaï Issouf, a annoncé le départ des soldats tchadiens, qui, selon lui, a commencé depuis six mois, de manière progressive.
Il a rassuré que les forces armées nigériennes sont en train de maintenir la sécurité de la zone. Le groupe terroriste est déstabilisé et "n'est plus en mesure de mener des attaques frontales contre l'armée nigérienne", a-t-il affirmé.
Les localités de la région de Diffa notamment frontalières du Nigeria, subissent depuis près de trois ans des attaques à répétition du groupe Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens et des milliers de déplacés du Niger et du Nigeria. F