L’attaque par des individus armés non identifiés de la brigade de gendarmerie d’Ayorou, région de Tillabery (ouest du pays), près de la frontière malienne, a fait treize morts, selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense nationale.
En outre, cinq gendarmes ont été blessés au cours de l’attaque, précise le communiqué, dont une copie est parvenue à Xinhua.
Trois véhicules équipés de la gendarmerie ont été également emportés par les assaillants, rapportent d’autres sources sécuritaires.
Ce sont des "éléments armés non identifiés", précise le communiqué, venus probablement du Mali voisin, "à bord de véhicules et de motos", qui ont attaqué samedi à l’aube la brigade de gendarmerie d’Ayorou.
Cependant, la source ne donne aucun bilan du côté des assaillants, qui ont pris la direction de la frontière malienne après leur forfait, selon des témoins.
Selon le communiqué du ministère de la Défense, "une poursuite a été engagée par les forces terrestres et aériennes en vue de neutraliser les assaillants qui se sont dirigés vers le nord".
Depuis samedi matin, on observe effectivement un ballet aérien incessant d’avions de chasse qui décollent de l’escadrille militaire de Niamey pour apporter un appui aux forces lancées à la poursuite des assaillants.
Il est à souligner que la base de la gendarmerie d’Ayorou a fait déjà l’objet de plusieurs attaques terroristes. La dernière remonte au 11 mai dernier au cours de laquelle quatre véhicules, des armes ainsi que des munitions été emportés par les assaillants qui se sont rendus maîtres des lieux avant de se de retirer peu avant l’arrivée des renforts.
En somme, cette partie du Niger a subi ces deux dernières années plusieurs attaques de terroristes venus du nord du Mali, et qui ont fait des dizaines de victimes parmi les Forces de sécurité nigériennes. C’est le cas par exemple du 5 octobre dernier, où quatre soldats nigériens et quatre autres américains ont été tués dans des combats avec des individus non identifiés.
Il s’agit des forces spéciales nigériennes de l’opération "Dongo" qui lutte contre le terrorisme dans cette zone du pays et des commandos américains qui, après un premier accrochage, sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes non identifiés.
Ces attaques interviennent en dépit de l’état d’urgence décrété dans cette zone du Niger depuis le 3 mars dernier, reconduit vendredi par le Parlement.
La partie nord du Mali abrite depuis près de cinq ans plusieurs groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ansar Dine et d’autres mouvements islamistes, ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d’autre de la frontière nigéro-malienne. F