Le Niger reprendra les discussions en 2018 pour la construction du pipeline devant relier l’oléoduc tchado-camerounais. Et cette fois-ci, il étudiera également son transit par le port de Cotonou en lieu et place du port de Kribi. L’annonce a été faite mercredi dernier à l’Assemblée nationale par le ministre Hassoumi Massaoudou des Finances.
Cette décision intervient au moment où les prix des matières premières commencent par retrouver leur niveau normal sur le marché international. Ce qui fera une bonne affaire pour le Niger qui compte quadrupler sa production de l’or noir avec la construction de ce pipeline.
C’était en octobre 2013 que le ministre du Pétrole, Foumakoye Gado, a signé un accord fixant les conditions de transit du pétrole nigérien au Cameroun à travers le pipeline tchado-camerounais. L’idée était d’évacuer le brut produit vers le port de Kribi (Cameroun) ; ce dernier étant un port en eau profonde. Un projet resté sans suite compte tenu des menaces sécuritaires aux frontières nigériennes notamment avec les ravages autrefois causés par Boko Haram dans le lit du lac Tchad.
Cette fois-ci, le ministre des Finances annonce que la construction éventuelle d’un oléoduc en direction du Bénin est également sur la table. Sauf que cette dernière option coûtera beaucoup plus au contribuable nigérien, puisqu’il faudrait construire dans ce cas un oléoduc au Bénin.
La production quotidienne du pétrole au Niger est de 20.000 barils.