Au Niger, la police a utilisé des gaz lacrymogènes ce dimanche 29 octobre pour disperser des manifestants à Niamey. Ils entendaient protester contre la loi de finances 2018 qui, selon eux, entraînera une hausse des prix des produits de première nécessité. La marche a dégénéré lorsqu’un groupe de manifestants s’est dirigé, malgré les interdictions, vers la place de la Concertation, en face du Parlement.
Des pneus brûlés autour des différents carrefours, la police qui jette des gaz lacrymogènes et qui sillonne la ville à grande vitesse, les manifestants n’ont pu atteindre l’Assemblée nationale.
La manifestation a dégénéré lorsqu’un groupe de protestataires s’est dirigé malgré les interdictions vers la place de la Concertation, en face du Parlement, qui sert habituellement de point de chute aux manifestations.
Joint par RFI, Abass Abdoul Aziz, président de l’Association de défense des droits des consommateurs des technologies de l’information, de la communication et de l’énergie (Actice), et l’un des organisateurs de la marche, précise que « l’itinéraire a été préalablement défini » et que les gens n’étaient pas d’accord pour le modifier car c’était « une marche pacifique qui a été autorisée », a-t-il insisté.
Abass Abdoul Aziz souligne, par ailleurs, que cette nouvelle loi de Finances va « étouffer » le peuple nigérien.
Le peuple nigérien est un peuple qui vit dans l’extrême pauvreté et cette loi de finances vient étrangler davantage ce peuple-là, alors que de l’autre côté, l’Etat ne veut rien faire pour diminuer son prestigieux train de vie… Abass Abdoul Aziz