Niamey, N’djaména, Bamako, Ouagadougou, Nouakchott, les autorités de ces 5 pays du Sahel ont les regards tournés cette semaine vers Washington où se tiendra à partir de ce lundi, une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur le financement de la force conjointe G5 Sahel.
Cette réunion se tient au lendemain du périple d’une délégation du Conseil de l’Onu au Sahel, il y a deux semaines. L’objectif du déplacement était de s’enquérir de l’état de la situation et du niveau d’avancement des préparatifs de déploiement de la force sahélienne.
Durant la réunion de cette semaine, la France et ses partenaires essayeront une nouvelle fois de convaincre les Etats-Unis d’Amérique à soutenir financièrement la force sahélienne dans la lutte contre le terrorisme.
Face au niveau d’avancement timide de certains pays du G5 Sahel, Paris informe que la première opération de la force sera pilotée depuis le poste de commandement tactique de Niamey. Et elle se fera également avec les bataillons du Mali et du Burkina Faso, deux des pays les plus touchés par les actions terroristes dans la région.
Concernant le financement, la France estime que la force G5 Sahel pourra démarrer son opération avec 260 millions d’euros. Contrairement aux 450 millions d’euros avancés dès le début.
Il y a deux semaines, le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a également plaidé en faveur du soutien à cette force sahélienne, soutenant que l’inaction sera plus coûteuse, à un quelconque soutien. Reste à savoir si les Etats-Unis qui disposent d’une base aérienne et environ 800 hommes au Niger, reverra sa position.