« Pour le moment, on n’en sait rien.», a répondu le ministre nigérien des Finances Hassoumi Massaoudou (photo) dans une interview accordée à RFI ce lundi matin.
Répondant à la question de savoir si la future monnaie de la Cedeao attendue pour 2020 sera arrimée ou non à l’euro tout comme l’est le Franc Cfa, l’argentier nigérien dit attendre les résultats des études sur le sujet : « Quand nous aurons des évaluations précises d’ici février 2018 à Accra, de grandes décisions seront prises. Je ne peux pas vous dire si ce sera arrimé ou pas à l’euro.», a-t-il répondu. Avant d’ajouter que « Nous souhaitons qu’elle soit une monnaie forte, stable à l’image des caractéristiques actuelles de la zone Uemoa. »
Hassoumi Massaoudou s’est aussi prononcé sur les avantages d’une monnaie unique. Pour lui, elle est gage de stabilité financière de la sous-région et facilitera la fusion des réserves. Cette fusion réduira les problèmes liés aux risques de change : « Par exemple, le Niger a perdu au moins 1 à 2 points de croissance par rapport aux questions de change avec le Nigéria. Nous avons des problèmes économiques d’inversion des flux commerciaux liés à la chute de la monnaie du Nigéria, consécutive à la chute du prix du pétrole. S’il n’y a pas de problème de variation de change avec le Nigéria, c’est un avantage pour le Nigéria, le Niger, le Bénin et tous les autres pays de la sous région.», a-t-il conclu.