Ce n’est pas le grand déballage dont il ressasse sans cesse qu’il n’hésitera pas à faire mais les quelques bribes de déclarations qu’il a faite au lendemain du changement de portefeuille ministériel de sa fille Kaffa Rakiatou Christelle, Sanoussi Tambari Jackou a presque commencé à laver le linge sale en famille.
Dans une interview accordée au journaliste de la télévision Ténéré et dont l'audio circule via watsapp, Sanoussi Tambari Jackou, président du PNA AL OUMMA, père de la Ministre Kaffa Christelle, (ancienne ministre de la Population) s'en est pris au premier ministre Birgi Raffini sur le traitement qu’il trouve indigne et qui a été infligé à sa fille dans l’affaire dite « SWEDD ». Un manque d’égard à sa fonction de ministre selon le ministre-conseiller du président Issoufou, qui demande « plus de considération et de politesse à son égard ainsi qu’à sa famille ».
A la suite de cette affaire, ce qu’on devine aisément puisque ce n’est pas la première fois qu’il en parle publiquement et dans les médias, STJ confirme que sa fille a bel et bien décidé de démissionner mais du fait de sa fidélité et loyauté au président Issoufou, il a pu calmer sa fille mécontente pour éviter de créer un problème au sein de la majorité. Il fustige clairement le fait qu'on nomme sa fille à la tête d’un ministère, celui de la Fonction Publique, qui est selon lui connu pour des fraudes et des scandales qui ont toujours caractérisés l'organisation des concours. Ce qui est au passage, une nouvelle confirmation des scandales qui ont secouées le régime en 2016 lors de l’annulation de certains concours.
Dans le même audio, il avoue avoir trouvé le changement de portefeuille de sa fille, qui n’est pas à son premier fait d’armes en la matière, comme une humiliation venant du chef du gouvernement Brigi Raffini qu'il dit avoir respecté toujours et même défendu à maintes occasions.
Enfin de compte, STJ dit qu'il ne va jamais se permettre d'humilier les familles d'Issoufou Mahamadou, de Hama Amadou, de Seyni Omar et encore moins de Brigi Raffini. C'est pourquoi, STJ considère encore cette décision comme une humiliation.
L’audio fait actuellement la une des discussions et chacun y va de son interprétation. Si STJ est connu pour n’avoir pas « sa langue dans sa poche » comme on dit, ces révélations sous forme de confidences vont ajouter à la polémique sociopolitique dans laquelle le pays végète depuis quelques temps. Et surtout donne encore une idée de la gouvernance des affaires publiques au tant de Guri…