Dans le nord du pays, l’Organisation internationale pour les migrations propose un rapatriement aux migrants refoulés d’Algérie ou fuyant la Libye.
Baccari Couly ne prête guère attention aux clameurs qui s’élèvent de la cour. Le jeune migrant est trop concentré sur son récit, poignant, douloureux : l’histoire d’un rêve européen brisé en Libye.
Tout à l’heure, il sortira rejoindre ses compagnons qui tapent le ballon dans la poussière du centre de transit de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Agadez, la « capitale » du pays touareg, dans le nord du Niger. Mais pour l’instant, il est sagement assis dans la pénombre d’une pièce. Visage maigre, habillé d’un survêtement, il narre sa pathétique odyssée avec force détails, impatient de tout dire afin que le monde sache « l’enfer » qui sévit en Libye. « Une fois que tu franchis la frontière de ce pays, le piège se referme sur toi, soupire-t-il. Après, tu ne peux plus sortir. »... suite de l'article sur LeMonde.fr