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La société civile argumente son opposition à la loi des finances 2018
Publié le samedi 18 novembre 2017   |  Niamey et les 2 jours


Marche
© Autre presse par DR
Marche de la société civile de Niamey


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La société civile nigérienne a organisé un point de presse pour donner sa lecture de la loi des finances 2018. Cette sortie intervient au lendemain de leur rencontre avec la commission des affaires économiques et du plan, et la commission des finances et de budget de l’Assemblée nationale.

« Nous avons décrié la façon dont les ressources ont été allouées dans le cadre du budget de l’Etat pour l’exercice 2018.», résume-t-on dans le communiqué rendu public.

Parmi les points inscrits au volet dépenses de cette loi des finances, la société civile dit constater que la part des secteurs sociaux de base (éducation, santé, agriculture, élevage) qui constituent des priorités inscrites dans la Constitution de 2010, reste faible. « La part de l’enseignement, tous ordres confondus est seulement de 11,99%; celle de la santé est seulement de 5,12%; tandis que l’agriculture et l’élevage ne représentent que 6% des ressources inscrites au budget 2018.»

La société civile dit aussi avoir observé que depuis 5 ans, dans le budget, la part des dépenses du ministère de la Défense s’établit au-dessus de 120 milliards de Fcfa. « Les dépenses de la défense représentent 7,19% du total des dépenses inscrites au budget 2018; tandis que celles destinées à l’ordre et à la sécurité publique est de 1,93%. », mentionne le communiqué qui ajoute que ce niveau élevé des dépenses préoccupe, au regard de son incidence sur les secteurs sociaux de base et « aussi compte tenu de l’absence de transparence et contrôle des fonds alloués ».

Troisième constat dénoncé par la société civile, « le train de vie de l’Etat et la nomination massive de ministres à la Présidence, de conseillers et chargés de mission en tous genres ». Celle-ci déplore également les constructions d’un nouveau palais présidentiel et de divers bâtiments, l’acquisition de moyens de transport, etc.

Par ailleurs, la société civile dit s’opposer à l’augmentation de la pression fiscale qui agit sur les couches défavorisées au moment où « des cadeaux fiscaux » (29 milliards de Fcfa dans le secteur de la téléphonie et 15 milliards dans le secteur des hydrocarbures selon la note), sont accordés à certaines catégories de contribuables, notamment les compagnies de téléphonie et les marketteurs et promoteurs indépendants du secteur des hydrocarbures.

Au vu de tout ce qui précède, la société civile appelle les citoyens à « rester vigilants, mobilisés, prêts et résolus à se battre pour arrêter, par des moyens démocratiques, la dérive antisociale en cours».

Il faut préciser que les députés se prononceront dans les prochains jours sur cette loi de finances avant son vote.

Guevanis DOH

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