Marrakech (Maroc) - C’est parti pour la deuxième édition du Forum d’investissement Afrique-Chine qui a débuté ses travaux ce lundi 27 novembre dans la ville marocaine de Marrakech avec comme objectif primordial l’entame d’un nouveau chapitre de partenariat entre les deux parties.
Co-organisé par le ministère marocain de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Économie Numérique, "Jeune Afrique Media Group" et "BOAO Business Consulting", cet événement d'envergure connait la participation de plus de 500 décideurs économiques chinois et africains de haut niveau pour deux jours de conférences et de rencontres d’affaires.
Ce rendez-vous stratégique des décideurs chinois et africains abordera les conditions nécessaires pour que le partenariat économique sino-africain atteigne son plein potentiel.
Dans ce contexte, ce forum aura pour vocation de favoriser les rencontres d’affaires entre les principaux acteurs du commerce et de l’investissement entre la Chine et l’Afrique afin de promouvoir la création de partenariats durables à forte valeur ajoutée, notamment industrielle.
« Accélérer les investissements », « encourager les partenariats dans les nouveaux secteurs porteurs de croissance », « favoriser la co-production et le sourcing industriel local » et « identifier les intérêts communs entre les stratégies d’investissements de la Chine et les priorités économiques de l’Afrique », sont autant de thèmes-clés qui seront au centre des discussions de ces assises.
Pendant deux jours à Marrakech, les échanges vont porter sur la nouvelle route de la soie que le Chine propose au monde et ses implications financières pour les économies africaines. Le circuit commercial que Pékin veut inclusif réussira-t-il à faire progresser les économies africaines ? Comment raccrocher ce continent au dernier wagon de l'ère industrielle ?
La Chine est aujourd'hui le premier partenaire économique de l'Afrique, avec 10.000 entreprises actives sur le continent dans des secteurs aussi variées que la manufacture, le commerce, les infrastructures et l'immobilier. Les échanges commerciaux sino-africains ont représenté 190 milliards de dollars en 2016.
Considérée aujourd'hui comme une immense usine pour les pays développés, la Chine semble vouloir passer le relais à l'Afrique, où le coût salarial est encore plus faible, en délocalisant certaines industries légères, notamment des usines textiles. Malgré sa progression phénoménale ses 20 dernières années, le partenariat Chine-Afrique n'a pas encore atteint tout son potentiel de croissance.
Il va sans dire que la Chine a adopté une politique de dons et de prêts à taux très bas qui lui permet d'être présente sur énormément de grands travaux. Selon l'Agence Chine Nouvelle, citant Fitch Ratings, les prêts de la Chine à l'Afrique dans les dix dernières années ont totalisé 67,2 milliards de dollars, soit 12,5 milliards de plus que les prêts de la Banque mondiale.