Les parlementaires en session ordinaire ont procédé dimanche dernier dans la soirée à l’adoption du projet de Loi des Finances 2018 déterminant le budget général de l’Etat, arrêté en recettes et en dépenses au montant de 1 900,86 milliards. Le budget a été voté par 133 voix pour, 29 voix contre et 1 voix abstention. La séance plénière de cette 2ème session ordinaire au titre de l’année 2017 dite session budgétaire a été présidée par SE. Ousseini Tinni, président de l’institution en présence du ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi, du ministre délégué, chargé du budget, M. Ahmat Jidoud et du ministre chargé des relations avec les institutions, M. Barkaï Issoufouf.
Après le vote, dans sa déclaration, le ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi s’est réjoui de l’adoption massive de cette loi des Finances. Il a remercié les députés d’avoir fait confiance au gouvernement. « En faisant ce choix, ils savent qu’ils ont fait le choix de la responsabilité, de l’engagement pour l’assainissement des finances publiques, pour la stabilisation du cadre macroéconomique, pour le progrès, pour les investissements dans les secteurs sociaux, des infrastructures, dans la sécurité des personnes et des biens de notre pays. Nous tiendrons cet engagement, nous maintenons le cap malgré tous les chocs ; climatiques, économiques, de l’environnement économique international etc. je voudrai les rassurer qu’avec cet instrument, le gouvernement fera un bon usage et nous continuons incha Allah à transformer ce pays », a-t-il déclaré.
M. Massoudou Hassoumi a rendu un hommage aux députés de l’opposition qui ont voté contre la loi des Finances pour avoir participé à cet exercice démocratique. Il a salué également l’ensemble des acteurs qui ont travaillé sur cette loi notamment la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale qui a abattu un travail considérable en incluant toutes les couches sociales et les forces vives de la nation.
Pour le commissaire du gouvernement cette loi des finances contribue à l’assainissement des finances publiques, qui constitue un préalable à la préservation d’un cadre macroéconomique cohérent et stable, tel que convenu dans le Programme Economique et Financier (PEF) avec le FMI. Il s’agira en suite, d’assurer une meilleure mobilisation des ressources internes notamment, en vue de financer les priorités du Programme de Renaissance, dont les grands axes se déclinent comme suit ; promouvoir la renaissance culturelle ; poursuivre la consolidation des institutions démocratiques ; assurer la sécurité des personnes et des biens ; garantir l’accès à l’eau pour tous ; assurer la sécurité alimentaire à travers l’Initiative 3N ; développer les infrastructures de communication et énergétiques ; développer les secteurs sociaux : éducation et santé et promouvoir l’emploi des jeunes.
Avec cette loi des finances, il s’agira également d’assurer une meilleure maîtrise et une amélioration de la qualité des dépenses publiques. La mobilisation des ressources est sous-tendue par des mesures fiscales et administratives fortes, en vue de dégager un espace budgétaire suffisant pour financer les investissements productifs dans les secteurs clés de l’économie notamment l’éducation, la santé et le monde rural, permettant à terme d’améliorer la productivité et la croissance, de diversifier la base de production, d’améliorer l’offre et la qualité des services sociaux et d’accroitre la résilience de l’économie face aux multiples chocs exogènes. « Nous maintenons un niveau élevé d’investissements avec un taux de 54% au niveau des ressources budgétaires et 46% pour le reste, c’est une bonne proportion. Vous savez bien que c’est l’investissement social qui touche les pauvres, les paysans. Donc, il faut le maintenir», a-t-il conclu.