La classe politique nuit aux perspectives de développement au Niger, selon la Banque mondiale. Dans un dossier spécial publié mercredi dernier dans le semestriel « Bilan économique », l’institution a fait un zoom sur les efforts du gouvernement vers la réduction de l’extrême pauvreté.
Et parmi les difficultés auxquelles fait face le pays, la classe politique qui, selon la banque, ne favorise pas cette promotion à la prospérité. « La recherche de profit, le clientélisme et l’impunité sont endémiques, car ils servent à l’ambition politique et aux tractations entre les élites. », schématise l’institution de Bretton Woods.
Conséquence, le modèle de développement est non inclusif, non idéologique et ne vise qu’à générer des avantages aux plus nantis. « La préférence du secteur public va aux investissements à forte intensité de capital comme les autoroutes, les barrages, les grands systèmes d’irrigation et les raffineries de pétrole, par opposition aux investissements dans l’extension agricole, l’irrigation à petite échelle ou l’électrification rurale.», déplore-t-elle.
Exclusion économique
La réalité suscitée conduit à l’agrandissement de la taille du secteur informel. « L’économie est dominée par un petit nombre de monopoles publics et privés qui utilisent leurs réseaux pour empêcher la concurrence et se développer davantage.», dénonce la Banque mondiale.
En conclusion, le rapport indique que cette situation dans le milieu politique, affecte également l’administration fragmentée et inopérante, où de nombreux ministères et responsabilités se chevauchent, et où les modalités de passation de marchés sont inefficaces.
Autant de défis qui favorisent malheureusement l’exclusion économique dans le pays, une prestation de services inefficace et des centres de santé et d’éducation de piètre qualité.