Quatre casques bleus nigériens tués la semaine dernière dans une attaque terroriste à Indelimane, dans la région de Manaka, au Mali, ont été inhumés dimanche à Niamey après une cérémonie funèbre organisée pour leur rendre hommage.
Les quatre militaires tués faisaient partie du 5e contingent de 850 soldats nigériens déployés depuis juillet dernier dans le nord du Mali dans le cadre de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Le ministre nigérien de la Défense nationale, Kalla Moutari, le chef d'état-major des armées, le général Seyni Garba, ainsi que le commandant adjoint de la force de MINUSMA, le général Kane Amadou, étaient également présents à cette cérémonie.
Selon le commandant adjoint de la force de la MINUSMA, l'attaque a été perpétrée par un groupe de terroristes à Indelimane, où était stationnée une compagnie du contingent nigérien. Outre les quatre tués, quatorze autres militaires nigériens ont été blessés.
Le commandant a saisi cette occasion pour exprimer la grande satisfaction de la hiérarchie militaire de la MINUSMA à l'égard du contingent nigérien, "dont le professionnalisme et l'engagement indéfectibles dans la conduite des opérations sont connus de tous".
Il a ensuite adressé les plus vifs remerciements de la MINUSMA aux autorités politiques et militaires nigériennes, qui ont bien voulu mettre à la disposition de la MINUSMA des troupes de grande qualité.
Dès janvier 2013, un premier contingent de plus de 680 militaires nigériens a été déployé au titre de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) en vue de combattre les groupes terroristes occupant la zone nord et de recouvrer l'intégrité territoriale du pays.
Le Niger et le Mali partagent une frontière commune de plus de 800 kilomètres, avec, de part et d'autre, des populations parlant les mêmes langues (tamajek, songhoi, peul, entre autres).
Depuis près de cinq ans, plusieurs groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d'Ansar Dine et d'autres mouvements islamistes ainsi que des narcotrafiquants mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière contre les forces armées ainsi que les populations civiles. Plusieurs dizaines de personnes ont déjà été tuées.