Une réunion concernant le processus d’Aqaba sur l’Afrique de l’Ouest, regroupe depuis la fin de la semaine dernière, le Niger, le Mali, le Nigéria et la Guinée en terre Jordanienne. L’épine dorsale de cette rencontre concerne la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Durant son intervention, le président nigérien Mahamadou Issoufou (photo), a fait cas de la dimension internationale du terrorisme qui constitue un risque majeur pour les pays du Sahel. « En effet avec la défaite de Daesh en Irak et en Syrie, un nombre important de combattants seront tentés, via la Libye, de rejoindre les djihadistes de Daesh et d’Aqmi qui opèrent au Sahel et leur apporter leur expérience de combat, leur expertise de fabrication de bombes et d’explosifs ainsi que celle du maniement d’armes modernes et sophistiquées.»
Le chef d’Etat nigérien a aussi attiré l’attention des autorités jordaniennes sur le lien fort entre le terrorisme et la migration : « Pour se constituer un fonds de voyage, les candidats à l’immigration travaillent pour les groupes criminels ou opèrent pour leur propre compte en s’investissant dans le trafic de drogues, d’armes et le trafic d’êtres humains.», qui constituent les sources potentielles de financement du terrorisme.
Pour rappel, la Jordanie est un pays réputé en matière de lutte contre le terrorisme. En démontre sa stabilité malgré les conflits dans les pays voisins notamment la Syrie et l’Irak. Cette réunion lui permettra de se positionner dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.