NAIROBI -- Le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Erik Solheim, a appelé mercredi les dirigeants du monde entier à honorer leurs engagements pour l'élimination des problèmes environnementaux.
"Renforçons la législation et proposons des alternatives à l'utilisation d'ustensiles en plastique, à la consommation de tabac dans les lieux publics et à l'utilisation de produits chimiques", a déclaré M. Solheim lors d'un point presse à Nairobi à l'issue de la Troisième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE).
Il a également appelé les gouvernements à adopter des transports urbains électriques pour réduire la pollution de l'air et mieux gérer l'espace dans les villes.
"Nous devons imiter la Chine qui a ouvert une liaison ferroviaire entre Shanghai et Beijing et dont le réseau couvre désormais 30 villes", a-t-il observé.
M. Solheim a également salué la Chine pour ses progrès louables dans la réduction de la pollution de l'air dans ses villes jugées les plus polluées du pays.
Il a appelé les gouvernements à rechercher des méthodes alternatives d'extraction minière pour sauver la vie des populations qui dépendent de l'activité minière pour générer des revenus.
L'ex-responsable scientifique du PNUE, Jacqueline McGlade, a indiqué que l'ANUE avait établi une liste de produits chimiques qui devraient être éliminés progressivement dans le monde entier.
Mme McGlade a observé que l'élimination progressive de ces produits chimiques permettrait à 1,4 milliard de personnes victimes de la pollution de l'air de respirer un air propre.
De plus, 30% des côtes actuellement polluées dans le monde entier seront nettoyées une fois ces changements entrés en vigueur, a-t-elle fait valoir.
Le président sortant de l'ANUE, Edgar Gutiérrez-Espeleta, a observé que les ministres avaient pour la première fois changé leur méthode en se fiant aux informations scientifiques pour prendre leurs décisions lors de cette conférence.
"Nous devons changer la manière dont nous gérons notre activité pour pouvoir sauver la vie des millions de personnes qui meurent de manière inutile", a-t-il ajouté.
La science devrait avoir le premier rôle pour résoudre les problèmes dont souffre le monde, a estimé M. Gutiérrez-Espeleta.
"Impliquons les populations dans toutes les entreprises de développement et acceptons leurs opinions sur la mise en œuvre des programmes qui les concernent", a-t-il ajouté.