Emmanuel Macron, Angela Merkel et cinq chefs d'Etat des pays de l'Afrique sahélienne se retrouvent près de Paris pour renforcer la mobilisation internationale au profit de la nouvelle force conjointe antijihadiste G5 Sahel et accélérer son déploiement. Cette force de 5 000 hommes est encore loin d'être opérationnelle, et fait face à des difficultés de financement.
Sur le papier, la force conjointe du G5 Sahel, c'est sept bataillons forts de 650 hommes chacun et réunissant des forces issues des cinq pays de la région (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Tchad). Mais pour l'heure, on en est encore loin. La toute première opération lancée fin octobre n'a pu rassembler que 200 à 350 hommes de chaque pays.
Avant l'opération, la France avait livré trois lots de véhicules aux forces armées maliennes, nigériennes et burkinabè, une quinzaine de pick-up et des camions. Problème : ces véhicules ne sont pas blindés. Les pays de la région disposent d'un nombre limité d'engins à la norme « MRAP », c'est-à-dire résistants aux mines et aux bombes artisanales (IED) qui constituent aujourd'hui le danger numéro un, particulièrement dans la zone centre. Peu d'avions ISR, appareil de renseignement, également. Ils sont pourtant indispensables pour repérer les déplacements de l'ennemi en plein désert. Les pays du G5 envisagent de les mettre en commun durant les opérations et doivent renforcer la coordination des moyens aériens (3D).... suite de l'article sur RFI