Au Niger, la ville d’Agadez est-elle en train de devenir une plaque tournante de trafic d’armes ? Le récent coup de filet de la police locale semble confirmer cette hypothèse. Cinq trafiquants d'armes de guerre, en provenance de Libye, ont été arrêtés lors d'une opération sur l'axe Agadez-Zinder.
Il s’agit de 42 fusils à pompe, de plusieurs chargeurs et de munitions dissimulés dans des baffles de sonorisation.
Cette prise constitue l’une des plus grandes saisies d’armes en provenance de la Libye. Les malfrats ont été arrêtés à la sortie sud d’Agadez, en partance pour le Nigeria, via Zinder, la capitale du Damagaram et frontalière du nord du Nigeria.
Les 42 armes à pompe propulsive sont des fusils puissants et généralement utilisés, dit-on, par des coupeurs de routes.
Des perquisitions au domicile de ces malfrats ont permis aux enquêteurs de la police d’Agadez de bien comprendre ces réseaux de trafic d’armes de guerre. Depuis quelque temps, à la faveur de la migration clandestine, certains passeurs reviennent de la Libye chargés d’armes de guerre qui s’écoulent sans grande difficulté, à Agadez.
Par ces actions néfastes, ils gagnent ainsi doublement, d’abord sur les migrants et ensuite sur les produits de la vente de ces armes.
Entre les régions nord de Tawa et d’Agadez, on assiste de plus en plus à des attaques armées avec armes de guerre. Plusieurs véhicules d’ONG et de sociétés privées ont ainsi été enlevées par des braqueurs enturbannés.
Les forces de défense et de sécurité patrouillent en permanence dans ces zones et plusieurs bandits armés ont été ainsi appréhendés, en début de ce mois, dans les bourgades de Gougaram, tout près d’Arlit et de Amataltan, sur l’axe Abalak-Agadez. Deux groupes de bandits armés ont rendu leurs armes aux autorités régionales, il y a quelques jours.