Les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey ont observé un mouvement d’humeur hier mardi, pour réclamer la mise en œuvre de leur plateforme revendicative notamment le payement de leurs bourses ayant accusé des mois de retard.
Le matin déjà, c’est une grande foule qui a bloqué le pont Kennedy (reliant les localités séparées par le fleuve Niger au Centre-ville) pour se faire entendre, avant de se diriger vers le Centre-ville où ils ont occupé des points névralgiques comme le rond point Justice et le Trésor national. « Nous sommes sortis pour condamner la liquidation programmée du système éducatif nigérien, la loi des finances antisociale, pour dénoncer les conditions de vie cauchemardesques dans lesquelles les scolaires, notamment l’étudiant de l’Université Abdou Moumouni de Niamey sont plongés.», contextualise Sita Diabiri, Secrétaire de l’Union des étudiants nigériens à l’université de Niamey (Uenun). « Il y a des camarades qui ont 6 ou 9 mois d’arriérés de bourse. La bourse des vacances n’a pas été payée, ni pour le premier trimestre de l’année en cours.», a-t-il ajouté.
Autre revendication évoquée par les étudiants, l’investissement dans les infrastructures, les équipements et le recrutement du personnel enseignant au campus. « Nous avons 19 bus pour transporter 20 000 étudiants.» dénonce-t-il en appelant le Président nigérien à matérialiser sa promesse d’« équiper l’université de 3 bus chaque année.»
Les étudiants menacent en outre, de durcir le ton dans les prochains jours si leurs revendications n’ont pas été prises en compte. « Nous sommes sortis pour montrer notre attachement aux valeurs démocratiques, que nous pouvons manifester sans porter atteinte aux biens publics. Mais si on ne nous donne pas le choix, nous allons radicaliser la lutte dans les prochains jours.», menace M. Diabiri.
Ces derniers mois, les étudiants ont appelé le gouvernement à revoir leur situation et ont effectué des sit-in.