Trente trois (33) gendarmes ont été révoqués et radiés des effectifs de la Gendarmerie nationale d’après une décision prise le 12 décembre dernier par le Haut commandement de cet important corps des Forces armées nigériennes (FAN). D’après le message de la hiérarchie militaire, ils ont été radiés de la gendarmerie pour « faute grave dans le service et à l’honneur ».
Les 33 gendarmes concernés par cette sanction étaient en mission de sécurisation au poste de détachement de la gendarmerie de Wanzarbé, localité située au nord-ouest de Bankilaré, dans la région de Tillabéry. On se rappelle que le 6 mars dernier à l’aube, le poste militaire avancé de Wanzarbé tenu par les gendarmes a été victime d’une attaque par des hommes armés non identifiés. Cinq (5) gendarmes ont perdu la vie à la suite de l’attaque qui a fait également des blessés ainsi que des dégâts matériels. La région, située à la frontière avec le Burkina et le Mali, était alors placée en « état d’urgence » à la suite de la série d’attaques perpétrées par des bandes d’individus armés qui viennent la plupart du temps des pays voisins avant de commettre leurs forfaits et de s’y replier.
A l’époque des faits, des critiques ont émergé notamment au sein de certains membres du gouvernement et des responsables de la défense sur certaines erreurs commises par certains soldats sur le théâtre des opérations. Des erreurs qui ont profité à l’ennemi d’après les accusations de certains hauts responsables. C’est ainsi qu’à la suite des dernières attaques qui ont visés plusieurs localités du pays, des dizaines d’agent des FDS ont été suspendus pour les mêmes griefs notamment « absence de combativité », « désertion » ou « manquement à l’honneur ».
D’autres soldats attendent également et depuis des mois, de savoir le sort qui leur sera réservé par la justice militaire pour les mêmes raisons en plus d’autres infractions au code militaire en temps de guerre. Ils sont poursuivis pour avoir déserté le champ de bataille dans le cadre de la lutte contre la secte Boko Haram dans la région de Diffa.
Dernièrement pourtant, au lendemain notamment de la dernière attaque d’Ayorou, le ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed a tempéré ces appréhensions en reconnaissant que les soldats se sont bien battus face à un ennemi plus armé et qui profite de l’effet de surprise.