La ministre française des Armées Florence Parly réunira ses homologues de la force antiterroriste du G5 Sahel et de pays donateurs le 15 janvier pour avancer dans la mise en oeuvre de cette force, a-t-elle annoncé vendredi dans un tweet.
"Au Sahel, nous mobilisons la communauté internationale pour que la force G5 Sahel monte en puissance, c'est pourquoi je réunis le 15 janvier à Paris mes homologues du G5 ainsi que des pays donateurs", écrit-elle.
Cette force, composée de soldats de cinq pays de la région (Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger, Mauritanie), a effectué une première opération "exploratoire" en novembre mais doit monter en puissance pour atteindre au moins 5.000 hommes d'ici au printemps 2018.
La réunion du 15 janvier vise à "avancer sur le côté opérationnel et militaire de la montée en puissance", a-t-on précisé au ministère des Armées à Paris.
Le 13 décembre, le président français Emmanuel Macron avait annoncé de nouveaux soutiens financiers, notamment de l'Arabie saoudite (100 millions d'euros) et des Émirats arabes unis (30 millions), lors d'une réunion du G5 Sahel à La-Celle-Saint-Cloud, près de Paris.
Ces contributions s'ajoutent à celles de l'Union européenne (50 millions d'euros) et des États-Unis (60 millions de dollars sous forme d'aide bilatérale aux cinq pays concernés), les besoins initiaux de la force ayant été évalués à 250 millions d'euros.
Un sommet se tiendra également le 23 février à Bruxelles afin d'augmenter le nombre de donateurs.
Les groupes jihadistes, dispersés lors de l'intervention française Serval en 2013, ont retrouvé un nouveau souffle dans le nord du Mali malgré la présence de 12.000 Casques bleus (Minusma) et de la force française Barkhane, qui compte 4.000 hommes dans la région.
Multipliant les attaques meurtrières contre ces forces et l'armée malienne, ils ont étendu en 2017 leurs actions au centre et sud du Mali, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso, qui sont aussi régulièrement touchés.
Sur l'autre front antijihadiste sur lequel elle est déployée, contre le groupe État islamique (EI) au Proche-Orient, l'armée française a retiré deux de ses douze avions de chasse Rafale mais maintient pour l'heure l'essentiel de son dispositif malgré l'effondrement de l'EI.
"Au Levant, l'opération (française) Chammal s'adapte à la situation sur le terrain : Daech (acronyme arabe de l'EI) est à terre mais n'a pas disparu", met en garde Florence Parly dans un deuxième tweet.
"En conséquence, deux Rafale viennent de rentrer en France; le reste du dispositif est pour l'instant maintenu et la formation des unités irakiennes se poursuit", ajoute-t-elle.
Les avions de chasse français engagés contre l'EI sont stationnés en Jordanie, tout près du théâtre irako-syrien, et aux Émirats arabes unis. Les deux appareils retirés se trouvaient en Jordanie.