Les lampions de la 39e édition du championnat national de lutte traditionnelle se sont éteints dans la soirée du mercredi 3 janvier à l’Arène Langa-Langa de la capitale du Damagaram. Après dix jours d’intenses combats jalonnés de polémiques à multiples rebondissements, c’est Tassiou Sani de l’écurie de Zinder qui s’est adjugé le Sabre National 2018 en terrassant en 6 mn 40 s, le champion sortant Yahaya Kaka de Tahoua.
La finale s’est déroulée en présence du premier ministre Birgi Raffini, du ministre des sports Kassoum Moctar ainsi que de plusieurs autres membres du gouvernement, des députés nationaux, chefs traditionnels et invités de marque venus du Nigéria et surtout d’un nombreux public. TASSIOU SANI, le tout nouveau roi des arènes a reçu des mains du chef du gouvernement le Sabre, un cheval harnaché et un chèque de 10 millions de francs CFA alors que le vice champion, Yahaya Kaka, a reçu un chèque de 5 millions de FCFA. A la 3e place, l’ancien double champion Issaka Issaka de Dosso a reçu la somme de 3 millions de FCFA et Laouali Dan Tambèye de Tahoua qui a désisté pour la petite finale a quand même empoché sa récompense de 2,5 millions de FCFA. Plusieurs enveloppes et dons en nature ont également été distribués aux différents acteurs de cette édition du championnat national de lutte traditionnelle.
La consécration du jeune lutteur de Zinder a provoqué une explosion de joie dans la ville qui visiblement ne s’attendait pas à un tel exploit car la région hôte a entamé la compétition de la plus mauvaise des manières avec 2 lutteurs seulement restés invaincus dès la première journée ! Aussi, il y avait longtemps que Zinder n’a pas savouré le goût de la victoire alors qu’elle était par le passé l’une des écuries les plus redoutables avec des champions emblématiques comme Balla Harouna, Badamassi Allassan ou Langa-Langa pour ne citer que ceux-là. Des anciennes gloires de la lutte traditionnelle du Niger qui comme beaucoup d’autres ont amèrement suivies les défaillances techniques et appréciations approximatives ainsi que des simulacres de combats qui ont émaillé cette édition de Zinder.
Il convient de noter que le nouveau champion de l’arène est un des jeunes pousses de l’écurie de Zinder entrainée par l’ancien champion africain de la discipline Balla Harouna. Pour la petite histoire, il était à une récente époque « un migrant » en Libye ou comme on dit chez nous « exodant » durant de longues années avant de revenir s’engager dans l’arène !
Le prochain rendez-vous pour l’édition 2019 est prévu à Tillabéry.