Les gendarmes burkinabés qui ont racketté des voyageurs nigériens à la frontière entre nos deux pays ont été identifiés et sanctionnés selon le chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, le colonel Marie Omer Bruno Tapsoba, cité ce lundi par l’Agence officielle d’information du Burkina (AIB).
Les faits remontent à fin décembre 2017 avec la publication sur les réseaux sociaux, particulièrement au Niger, de vidéos montrant des gendarmes burkinabè soutirant de l’argent à des passagers nigériens.
Dans la description faite par l’AIB, il est fait cas de l’une des vidéos qui « présente un gendarme burkinabè, confortablement assis dans une voiture avec une portière servant de guichet où des passagers viennent remettre de l’argent en échange de documents ». « La seconde montre trois gendarmes sous un arbre en face d’une dizaine de passagers en file indienne. Pendant que deux pandores remettent les documents d’identité, le troisième encaisse les billets dans un sac » détaillent la même source.
Les contrôles d’identité au niveau des routes burkinabè ont repris de plus belle, à la suite de la multiplication des attaques terroristes, rappellent l’agence. Ce qui ne constitue point un prétexte pour racketter les voyageurs. La décision des autorités burkinabés a été très bien accueillie au Niger et dans la sous-région où on espère qu’elle fera des émules. Alors que la libre-circulation des biens et des personnes est sensé être effective dans l’espace CEDEAO depuis belle lurette, les entraves sur les différents axes routiers sont légions. La multiplication des barrages où des voyageurs sont régulièrement rançonnés le plus souvent par les services de contrôle (police, gendarmerie et douanes) remet en cause cette quête d’intégration sous-régionale tant promis par les responsables politiques mais encore attendue par les citoyens.