Après un premier trimestre calme, le secteur de l’éducation renoue avec les perturbations. Au-devant de la scène, les mêmes de la précédente année scolaire.
Depuis quelques jours, plusieurs contractuels du secteur de l’éducation observent un mouvement d’humeur manifesté à travers la suspension des cours dans les classes, à eux, affectées. Selon un de leurs délégués, cette situation s’explique par le non-respect du payement à terme échu des pécules. Selon lui, à ce jour, certains contractuels cumulent deux mois d’impayés (novembre et décembre). Aux dernières nouvelles, cette situation est en passe d’être réglée, le payement des pécules de novembre ayant débuté sur pratiquement l’étendue du territoire nationale. Celui du mois de décembre serait dans le circuit et ne tardera pas à démarrer ; Dixit une source proche de la Direction Régionale de l’Enseignement Primaire de Niamey. Pour autant, cela ne semble pas calmer les ardeurs au niveau de la synergie dite CAUSE Niger/SYNACEB qui envisage de reprendre ‘’le sentier de la guerre’’. « Les préoccupations ne sont pas que les pécules. Il y a l’échéance de janvier 2018 pour l’immatriculation et la mise en solde des nouvellement recrutés à la fonction publique en situation d’attente depuis 2013 pour certains » ; soutient un responsable de la CAUSE Niger/SYNACEB dans une réaction suite à une publication sur les réseaux sociaux. Le jeudi 4 janvier 2018, les contractuels de la région de Niamey ont d’ailleurs observé un mot d’ordre de sit-in à la portion centrale du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, histoire de raviver le dossier des enseignants nouvellement recrutés en attente de régularisation. Selon Alio Samna, Co-coordonnateur du même mouvement qui intervenait sur la télévision privée locale Bonférey, il est envisagé un débrayage dans les prochains jours. Au niveau de l’autre dynamique, c’est-à-dire la FUSEN qui a comme figure de proue le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN), on préfère s’en tenir au protocole d’accord avec le gouvernement, c’est-à-dire au délai de janvier 2018 pris par le partenaire (c’est-à-dire le gouvernement) pour la régularisation des enseignants recrutés en attente d’immatriculation et de mise en solde. « Ce dossier de régularisation de la fonction publique est un point d’honneur pour la FUSEN qui l’a négocié avec le gouvernement. Nous allons veiller à ce notre interlocuteur respecte sa parole donnée pour le bonheur de nos militants. Nous mènerons nos luttes pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos militants tout en préservant l’école des situations déplorables. Nous n’avons pas besoin de tambours ni de trompettes pour y arriver » ; avance-t-on du côté de la ‘’coépouse ‘’ à la CAUSE Niger/SYNACEB.
Rappelons qu’en novembre dernier, la dynamique extrémiste des syndicats du secteur de l’éducation pilotée par le SYNACEB a observé une grève de 48 heures qui s’est soldée par un échec cuisant. Disons qui l’évaluation des enseignants contractuels boycottée par la CAUSE-Niger/SYNACEB suite à laquelle plusieurs milliers de contrats ont été résiliés a eu un effet démobilisateur sur le suivi de son mot d’ordre. « Cette affaire de l’évaluation nous a ouvert les yeux sur la nature de nos leaders syndicaux qui ne sont pas des contractuels et qui ont laissé leurs épouses composées tout en maintenant le boycott. Plusieurs d’entre nous n’avaient été sauvés que grâce à la séance de rattrapage ». Ce sont là les récriminations qui ont suivirent la publication des résultats de l’évaluation. Alors, de nombreux enseignants contractuels ont été tentés par la création d’un nouveau syndicat à même de prendre en charge leurs légitimes revendications.