Le climat propice à l’émergence de la finance Islamique au Niger, vient de s’améliorer avec l’adoption par le Gouvernement du projet de loi créant une large ouverture aux produits et services de cette finance sur le marché national. Le gouvernement veut, à travers cette décision, contribuer à l’élargissement de l’accès des populations à une gamme de services financiers plus large et répondre aux besoins de l’ensemble de la clientèle potentielle’’.
Les opérateurs de micro finance au Niger ont l’autorisation du gouvernement nigérien pour offrir des produits et services de la finance Islamique. L’exécutif nigérien vient de donner son approbation avec l’adoption, au conseil des ministres du 5 janvier 2018, du projet de loi modifiant et complétant la loi n° 2010-04 du 21 janvier 2010, portant règlementation des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD).
Par cet acte, le gouvernement veut donner, d’une part, son approbation aux opérateurs de micro finance d’offrir des produits et services de la finance Islamique sur le marché et d’autres part les instruire à se conformer aux instructions particulières de la BCEAO concernant l’activité de cette finance.
L’adoption de ce projet de loi, qui sera transmis au parlement pour adoption, émane de la recommandation de l’UEMOA, après une expertise de la BCEAO, pour permettre et encourager l’émergence de la finance Islamique dans l’espace économique.
« Le développement des Systèmes Financiers Décentralisés, l’évolution de leurs activités et la recherche d’une meilleure inclusion financière des populations ont mis en relief la nécessité de créer un environnement plus favorable à l’éclosion de nouveaux produits pour ces structures. Dans cette optique, la BCEAO a entamé, avec l’appui des partenaires au développement, des réflexions en vue de promouvoir les activités de la finance islamique au sein de l’UEMOA » mentionne le gouvernement nigérien par le biais de ce communiqué.
En effet, la loi portant règlementation des SFD, encore en vigueur dans l’union, ne comporte pas de dispositions spécifiques permettant à ces institutions de proposer exclusivement ou à titre principal des produits reconnus comme relevant de la finance islamique.
Cependant, l’ouverture du secteur de la micro finance aux opérations de finance islamique « devrait contribuer à l’élargissement de l’accès des populations à une gamme de services financiers plus large, répondant aux besoins de l’ensemble de la clientèle potentielle dans l’UEMOA » a conclu es experts de la BCEAO.
C’est pourquoi, il est apparu nécessaire de modifier la loi portant réglementation des SFD, en vue de favoriser la création dans l’espace UMOA, d’institutions de micro finance réalisant, exclusivement ou à titre principal, des opérations conformes aux principes de la finance islamique.