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Une dizaine de chefs d’inculpation à l’encontre du DG CAIMA : concussion, détournement, abus de fonction…
Publié le jeudi 11 janvier 2018   |  Le PIÉDESTAL


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© Autre presse par DR
Réception de matériels roulants à la Centrale d`approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA) : Huit camions d`une valeur de 779 millions 600 milles francs CFA offerts par la Coopération japonaise


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Cette affaire CAIMA était à la UNE de l’actualité cette semaine. Il s’agit d’une affaire non encore jugée de détournement de deniers à la CAIMA dont le DG de cette institution et plusieurs de ces complices seraient impliqués (sous réserve des résultats des investigations judiciaires).

Il est reproché au DG Maizama une dizaine de chefs d’inculpation dont la concussion, le détournement et l’abus de fonction, entre autres…..Il faut comprendre aussi, vue l’ampleur de la situation, que plusieurs appendices dé- coulent de cette scabreuse affaire dont peut-être même le ministère de tutelle ou certains responsables risquent d’être mis en cause.

Pour rappel, nos reporters ont investigué plusieurs mois durant avant d’aboutir à la publication de leurs résultats d’enquêtes. Il est ressorti plusieurs irrégularités dans l’exécution de ce marché car un Directeur Général ne peut et ne doit aller lui-même acheter des biens pour le compte de son institution étatique à hauteur d’environ 7 milliards de nos francs. En ce sens, il n’existerait aucun moyen de contrôle car c’est plutôt lui qui aurait pu contrôler si tout s’est bien déroulé dans la fourniture des biens commandés ! S’il en est lui-même l’exécuteur, alors aucune transparence ne peut être déduite sans la preuve du contraire.

‘’Pour la campagne agricole 2017, le Directeur Général a tout fait pour avoir l’autorisation de passer son marché de vingt mille (20 000) tonnes d’engrais tous types confondus par ENTENTE DIRECTE c’est-à-dire de GRE à GRE. Après une autorisation difficilement accordée par la Direction Générale des Contrôles des Marchés Publics et des Engagements Financiers (DGCMP/EF), il signe un marché N°0077/17/MF/DGCMP/EF avec un fournisseur marocain FERTIMEA GENERAL TRADING pour une valeur de près de sept milliards (7.000.000.000) FCFA environ depuis plus de six (6) mois c’est-à-dire avant l’installation de la saison pluvieuse dont le délai de livraison est 45 jours mais non respecté.

Il ressort de l’exécution de ce marché plusieurs VIOLATIONS DE PROCEDURES DE PASSATION DE MARCHES PUBLICS dont entre autre le retard accusé dans la livraison de ces engrais qui ne sont toujours pas réceptionnés au Niger à cette date marquant la fin de la campagne agricole. Mais aussi, le DG CAIMA s’est substitué au Fournisseur pour devenir le propre exécuteur fournisseur de la CAIMA, la structure dont il est L’ORDONNATEUR PRINCIPAL des comptes, paradoxalement, tout en multipliant les multiples voyages au Maroc et au Benin avec ses complices.

Dans le marché, il est indiqué un numéro de compte de la Banque Atlantique mais le DG Maizama Gaya s’est entêté à utiliser un autre Compte Orabank suite au refus de la DGCMP/EF, ce qui est une Violation grave des procédures car même un simple mot ne peut être modifié dans un marché signé et approuvé sans l’autorisation de la DGCMP/EF même si le soi-disant fournisseur présente un certificat de non engagement de la banque initiale. Il continue encore à violer les règles dont il estime sans importance tel un KAMIKAZE en faisant l’enregistrement des 6% (5% DGI et 1% ARMP) dudit marché par les propres comptes de la CAIMA qui est CLIENTE pour une valeur supérieure à quatre cent millions (400.000.000) FCFA alors qu’en cas d’incapacité du FOURNISSEUR, le client résilie le contrat d’office sans avancer des fonds au fournisseur pour faire l’enregistrement car l’avance de démarrage est donnée après enregistrement du marché par le fournisseur sinon tout citoyen lambda pourrait devenir fournisseur en écrivant une simple lettre au client pour lui dire « fais-moi l’enregistrement et tu déduis de mon paiement ». ‘’

‘’Il est également à relever, encore et peut-être, une autre violation grave des procédures dans le cadre de l’exécution de ce même marché public que la CAIMA a négocié de gré à gré. Il faut préciser, tout d’abord que la commande n’a pas été passée auprès de OCP du Maroc, l’une des plus grandes usines d’engrais au monde, mais plutôt auprès de FERTIMEA GENERAL TRADING qui luimême n’est qu’un intermédiaire !

Le DG de la CAIMA ouvre des LETTRES DE CREDIT A VUE (c’est-à-dire que le fournisseur est payé dès réception des connaissements par le client) auprès de sa banque ‘’amie’’ ORABANK au nom de la CAIMA qui est client alors que, dans les normes, c’est au fournisseur de le faire du moment que les Autorités de la 7ème République se sont battues pour doter la CAIMA de six milliards (6.000.000.000) de franc CFA pour soutenir l’Agriculture.

On apprend à cette date que ‘’l’INTERMEDIAIRE Maizama Gaya’’ aurait déjà libéré 2/3 des fonds alors que la marchandise n’est même pas réceptionnée au Niger et analysée par un laboratoire qualifié en la matière d’où un PV de réception qui sera prononcé par une commission qui sera créée pour la circonstance selon les procédures en vigueur en violation de l’article 5 du contrat.’’

Apres avoir été interpellé à la police judiciaire et entendu par le procureur, le prévenu Maizama a été écroué à la prison civile de Say en attendant son jugement.

En fait, comme beaucoup auraient pu le déduire, ceci s’allie, en effet, à un début d’une vaste opération d’assainissement tant prônée par les autorités actuelles dont beaucoup de responsables parmi trainent d’énormes pré- somptions de détournements de deniers publics ?

Les autorités de cette 7ème République iront-elles véritablement jusqu’au de cette purge dans leurs rangs ?

En tout cas, le sort de ce dernier semble définitivement scellé à cause de la flagrance des actes de malversation commis et qu’il était grand temps que la renaissance commence à évacuer les indélicats dans la gestion des affaires publiques. Il n’est pas le seul dans cette situation. Ils sont nombreux, ceux qui, à un moment ou à un autre, ont grugé l’Etat et s’en sont sortis sans égratignures ou bien déménagés (le plus souvent à la présidence) en train de se la couler douce et d’en narguer même leurs concitoyens comme si le Niger était leur bien individuel !

Il faut ausculter, s’il y a vraiment un sens de la justice, de la responsabilité, de la redevabilité et du développement, la gestion faite à la SONIDEP, à Niger Télé- coms, au CNUT, à la SORAZ, à la SOPAMINE, à la NIGELEC, à la CAFER, au CESOC, à la CNSS, dans les différents ministères dont celui des Finances et de la jeunesse et des sports, à la Douane, aux impôts, à l’ARTP, à l’ARMP, et partout où de besoin…

Les actes de propension à la violation des textes et des principes de gestion de la finance publique sont légion. S’il faut réellement éradiquer, alors faudrait-il bien le faire sans épargner aucun hiérarque de cette pratique honteuse et affligeante qui amoindrit les chances du Niger d’accéder au développement véritable tant prêché par tous les succédants au ‘’Palais’’ ! Il ne doit y avoir d’états d’âme dans la lutte contre l’impunité du fait qu’elle constitue même le piédestal sur lequel s’appuient l’injustice et l’iniquité entre les citoyens d’un même Etat !

Le Niger est confiné, par la faute de tous les acteurs, dont le politique expressément, dans une situation de décrépitude à tous les niveaux. Entre autres maux ; la promotion de la médiocrité, l’impunité, le détournement de deniers publics comme sport favori, la concussion, le régionalisme grâce à la lutte traditionnelle qui devrait rassembler et raffermir les liens entre les nigériens, le silence coupable des autorités au sommet de l’Etat, le favoritisme, la mendicité outrageante, la spoliation des ressources naturelles dont le pétrole et l’uranium depuis des lustres, la politique politicienne, le syndicalisme et la société civile alimentaire, une presse calquée sur le modèle de sa communauté, la course aux gains faciles, le népotisme, le clanisme,…… ; tous proscrits et sévèrement ré- primés par les lois et règlements de la République dont la Loi fondamentale et que jusque-là, que cela n’inquiète personne !

Certains prévenus, comme le cas présent, lorsqu’ils se sentent acculés et dos au mur face à leurs propres faits accomplis, invoquent tous azimuts des raisons, tendances et croyances ETHONO-CENTRO-REGIONALISTES pour développer leurs défenses et tenter de convaincre leurs auditoires sur leur innocence. Qu’on soit de l’est, ouest, nord ou sud, du moment qu’on se serait pris dans le cadre d’une enquête, alors aucun argument n’est valable que celui d’apporter les preuves matérielles de son innocence.

On ne peut se cacher derrière des pseudos arguments régionalistes pour soustraire frauduleusement les fonds publics et ainsi priver l’Etat de ses moyens de payement. Ceux qui semblent avoir l’intention, qu’ils s’abstiennent alors car ce ne serait que pure inconséquence !

Pour ravauder la République, cette nation ‘’Niger’’, il faut des grands remèdes car les mots sont tout autant grands ! Il faut changer véritablement la façon de faire et cela ne peut se faire que grâce au travail et à la participation de tous et de chacun dans l’œuvre de construction nationale. Il faut du travail !

Il n’y a pas de bonheur sans travail, point de liberté encore moins d’indépendance sans travail. Toutes les grandes nations, de par le monde, qui ont gravis les échelons, parce que celles-ci travaillent qu’elles ont accédé au progrès, à la technologie, au développement, à la société de consommation, en dehors de çà, tout le reste est subsidiaire. (….) !

A Dan SARKI

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