Les temps sont durs pour Areva en Afrique, et notamment au Niger. Présente depuis plus de cinquante ans au Niger, l'entreprise française détient deux filiales, la Société des mines de l'Aïr (Somaïr) et la Cominak, avec lesquelles elle gère les gisements d'uranium d'Arlit, dans l'extrême nord. Elle vient de mettre en exécution son plan de départ annoncé en octobre dernier pour faire face aux difficultés du marché.
700 personnes concernées…
Ces mesures font partie d'un plan lancé par les deux filiales d'Areva au Niger afin de faire face à la conjoncture née de la baisse des prix de l'uranium sur les marchés internationaux depuis quelques années, ont justifié ses responsables. Concrètement, elle s'est séparée de 200 salariés nigériens à la suite de négociations ayant abouti à des licenciements « pour raisons économiques ». Ceux-ci ont bénéficié de mesures d'accompagnement. Pour les 500 autres agents sous-traitants, le syndicat des travailleurs de la Somaïr, par son secrétaire général Ibro Illado, a indiqué qu'il s'agissait de licenciements directs.
… après les 1 380 de 2014 et 2015
En fait, cette vague de licenciements s'inscrit dans une dynamique qui a débuté à la signature, en mai 2014 à Niamey, d'un nouveau contrat d'exploitation de l'uranium nigérien entre les autorités nigériennes et la direction générale d'Areva. En 2015 déjà, près de 200 agents d'une autre filiale nigérienne d'Areva, Imouraren, et environ 1 180 employés d'une vingtaine d'entreprises de sous-traitance auprès de ses différentes filiales avaient été licenciés « pour des raisons économiques », selon le syndicat des miniers.