Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mohamed Bazoum (photo), a répondu, samedi dernier, à des critiques de plus en plus récurrentes contre la présence des puissances militaires étrangères au Niger. C’était à l’occasion du 27ème anniversaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (Pnds Tarraya).
Après avoir reconnu la présence de Barkhane (France), de la base militaire américaine et de la présence de 40 soldats allemands (appui logistique pour la Minusma) sur le sol nigérien, le patron du Pnds a laissé entendre que « l'opération Barkhane se sert de notre territoire comme d'un point d'appui naturel, eu égard à notre proximité avec le Mali. S'il s'agit d'une déchéance, nous la partageons alors avec le Mali, justement, mais aussi le Tchad, le Burkina Faso et même le Sénégal et la Côte d'Ivoire, pour ne citer que ces pays».
« Si des militaires de ces pays sont présents dans presque tous les pays du Sahel, aujourd'hui plutôt qu'hier, c'est tout simplement parce que la menace du terrorisme dans notre région connaît une acuité particulière, ces 7 dernières années, et que le terrorisme djihadiste ne nous affecte pas nous seulement, mais eux aussi.», a-t-il ajouté.
Sur les critiques selon lesquelles l’autorisation des bases étrangères ne serait pas soumise au vote à l’Assemblée nationale, Mohamed Bazoum informe que «l'article 169 de notre constitution ne prévoit l'autorisation de l'Assemblée nationale que pour les accords de défense. Or, les protocoles que nous avons signés en l'espèce ne sont pas des accords de défense. S'ils l'étaient, ils le seraient pour nos partenaires aussi».
Avant de conclure que, pour le gouvernement, ce qui compte c’est « les Nigériens que notre action a mis à l'abri des dangers très graves auxquels ils auraient pu être exposés », dans le contexte de notre environnement régional où nous avons à gérer les effets de 3 guerres à nos frontières.