Ce n’est un secret pour personne que le lac Tchad est à l’agonie. Pour trouver des voies et moyens de sauver ce lac, l’un des plus grands du monde, une conférence internationale se tiendra en février prochain, à Abuja au Nigeria.
Lundi dernier, le Président Mahamadou Issoufou, également Président en exercice de la Commission du bassin du lac Tchad (Cblt), a reçu en audience le Secrétaire exécutif de la Cblt, Sanusi Imran Abdullahi. L’invité a dit à la presse avoir discuté de l’organisation, en février 2018, d’une conférence sur le sauvetage du lac.
Pour information, le lac Tchad joue un rôle économique de taille pour les pays qui le partagent (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun) car il fournit l’eau à plus de 20 millions de personnes. Aujourd’hui, il a perdu 90% de sa superficie. 25 000 km2 en 1964 contre 2500km2 en 2004. Une situation qui agit sur l’économie des pays limitrophes, surtout avec l’accroissement de la population de la zone ayant quadruplé selon les chiffres officiels.
Dans son discours de fin d’année, le Président Issoufou a pointé du doigt le changement climatique comme l’une des raisons de la perte de superficie du lac. Il a, dans la foulée, annoncé la tenue d’une table ronde durant l’année sur le financement du plan d’investissement climat pour la région du Sahel.
La commission du bassin du lac Tchad a été créée en 1964 pour justement coordonner les actions en vue de protéger le lac.