Sur le contentieux de la chefferie du canton de Tibiri (Département deTibiri), les candidats Sarkin Arewa viennent de saisir officiellement, depuis ce lundi 16 janvier 2018, la cour de justice de la CEDEAO, compétente pour se prononcer sur les violations des principes fondamentaux des droits de l’homme dont ils estiment être victimes.
Ce contentieux débuté en septembre 2015, suite à l’exclusion de l’ensemble candidats Sarkin Arewa par un premier arrêté du ministre de l’intérieur, malgré la transmission de leurs candidatures validées par la Commission consultative régionale de Dosso instaurée après l’appel à candidatures du fait de la vacance de poste du chef de canton suite au rappel à Dieu du chef de Canton en poste depuis en 1980.
En effet, en dépit de l’élection du chef de canton en 1980 pendant le régime de l’intègre président Seyni Kountché qui avait réuni pour une première fois les candidats des deux (2) lignages antagonistes Sarkin Arawa et goubawa, ceux du lignage Sarkin Arewa ont été écartés de la course au cours du processus électoral.
L’Etat du Niger à travers son ministre de l’intérieur avait estimé en 2015, sous les intrigues d’un candidat, en même temps juge et partie, qu’en organisant cette élection regroupant ces deux lignages en 1980, le défunt président Seyni Kountché (paix à son âme) avait « fraudé ». Et c’est pourquoi, le ministre de l’intérieur, par deux (2) arrêtés, avait éliminé l’intégralité des quinze (15) candidats Sarkin Arewa pourtant sélectionnés par la Commission consultative régionale de Dosso prévue par la loi.
Le délibéré du recours en révision introduit suite à l’arrêt 24 mai 2017 rendu par le Conseil d’Etat consacrant cette exclusion des candidats Sarkin Arewa sera vidé ce mercredi 17 janvier 2018, mais d’ores et déjà, les candidats Sarkin Arewa, au vu de la tournure prise par le dossier, ont pris le devant et saisi la Cour de justice de la CEDEAO par une requête en violations de leurs droits comme les textes de l‘institution régionale les y autorisent.
Ils viennent également d’introduire, le 16 janvier 2018, un recours en annulation de l’arrêté nommant le chef de canton auprès du Conseil d’Etat suite à une élection entachée de nombreuses irrégularités.