La Banque africaine de développement (BAD) a publié, hier, un rapport sur les perspectives économiques de 2018. Si la menace sécuritaire et le fort taux démographique pèseront sur les perspectives économiques, la Banque note tout de même des facteurs positifs qui pourraient stimuler la croissance.
Parmi eux, l’accroissement de la production de pétrole, surtout avec le relèvement progressif des cours de l’or noir sur le marché international. « Le potentiel pétrolier et gazier du Niger demeure important, avec deux grands bassins sédimentaires couvrant 90 % du territoire», ajoute la note. Parlant du pétrole, le ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, a déclaré en octobre dernier que le Niger relancera, en 2018, le projet de construction du pipeline devant relier l’oléoduc tchado-camerounais, via le port de Cotonou.
Le rapport a également indiqué que le Niger pourrait tirer profit de ses réserves de charbon pour résorber son important déficit énergétique. « Le seul site de Salkadamna, en cours de développement, pourrait produire environ 600 MW », lit-on dans la note. Toutefois, lors d’une sortie publique en novembre dernier, la ministre de l’Energie, Amina Moumouni, a informé que le complexe charbonnier de Salkadamna est attendu pour 2023.
Autres points positifs à noter pour la croissance économique en 2018, la BAD cite la poursuite de l’initiative 3N puis la situation politique qui reste paisible. « La démocratie y est solidement enracinée, après l’échec des tentatives de confiscation du pouvoir et l’organisation régulière des élections», constate l’institution panafricaine.