Au titre du ministère de la Renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale, Monsieur Elhadji Magori Sani, réalisateur et producteur, est nommé directeur du Centre national de la Cinématographie du Niger (CNCN), au Ministère de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale.
C’est par ce communiqué du conseil des ministres du vendredi 19 janvier 2018 que les Nigériens ont appris que le cinéaste Sani Magori est désormais celui qui, pour le compte du gouvernement, gère les affaires liées au film dans notre pays. Une nouvelle qui ne laisse personne indifférente dans le milieu du 7e art nigérien.
Le nom sonne très familier pour ce qui connaisse le cinéma nigérien, il l’est même. Pour cause, Sani Magori a plusieurs cordes à son arc de professionnel de film au Niger : réalisateur, acteur dans ses propres films et producteur, le patron des productions Magia image a réussi, à partir des années 2010 à s’imposer comme l’un des grands noms du cinéma au Niger.
Tout a commencé avec une rencontre : en 2001, fraichement revenu d’Algérie où il a fait un diplôme d’ingénieur en Agronomie, le natif de Malbaza est affecté à l’Institut National de Recherche Agronomique du Niger, INRAN pour le service civique national.
M. Magori découvre que les chercheurs font beaucoup usage de l’image pour former ou sensibiliser les agriculteurs. Dès lors une vocation va naitre, celle de l’agronome pour le cinéma. Il fait ensuite connaissance avec un certain Malam Saguirou qui lui aurait appris le BA.ba avant de s’envoler pour Saint-Louis au Sénégal où, grâce à une bourse d’Africadoc, il fait un Master en réalisation documentaire de création. Malam Saguirou a récemment, réalisé le film Solaire made in Africa qui retrace un peu la vie du célèbre physicien nigérien Abdou Moumouni Dioffo.
De retour du Sénégal, Sani Magori se lance sans attendre dans la réalisation de films documentaires. Le premier, tourné au Niger, Pour le meilleur et pour l’oignon, est, logiquement, en lien avec la terre (il est agronome, nous l’avons plus haut). Il traite du très prisé oignon ‘‘Violet de Galmi’’, toute la filière, de la production à l’écoulement. Sans oublier son importance pour ceux qui le produise.