La 35e session ordinaire du Comité des représentants permanents (COREP) de l’Union africaine s’est ouverte lundi à Addis-Abeba avec la lutte contre la corruption en point de mire. Celle-ci est en effet le thème principal du 30e sommet de l’UA qui se tiendra en fin de semaine dans la capitale éthiopienne.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a dénoncé à l’ouverture de cette 35e session "l’ampleur du fléau de la corruption sur le continent et (...) ses effets dévastateurs pour le développement économique, corrosifs pour la cohésion sociale et déstabilisateurs pour l’ordre politique".
Le thème du 30e sommet de l’UA, prévu les 29 et 30 janvier, est "Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l’Afrique".
Les travaux préparatoires à ce sommet, qui se tient deux fois par an, ont donc débuté avec la 35e session ordinaire du COREP, qui se poursuivra jusqu’à mardi, avant la 32e session ordinaire du conseil exécutif qui examinera les différentes questions stratégiques inscrites à l’ordre du jour du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, notamment "l’agriculture, les transports, la science et la technologie, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les questions juridiques, la gouvernance, les finances", a indiqué M. Faki.
Lors de l’ouverture de la session de la COREP, il a été noté que la question liée aux récentes remarques du président américain Donald Trump sur les "pays de merde" serait examinée et qu’une déclaration serait publiée à ce sujet.
Evoquant le 30e sommet, M. Faki a indiqué que la Commission de l’UA fera de son mieux et mettra en œuvre les décisions qui seraient adoptées, tout en ajoutant que "la responsabilité première est celle des Etats".
Il a appelé ces derniers à lutter plus résolument contre les flux financiers illicites. M. Faki a également réitéré l’importance de la réforme institutionnelle de l’UA afin de promouvoir davantage d’efficacité.
"Au risque de répéter une évidence, je voudrais insister sur l’importance cruciale que revêt cette réforme. Son aboutissement est le gage d’une efficacité accrue de notre Union, pour en faire un outil capable de porter nos ambitions et de les traduire dans les faits. Il est la condition de notre indépendance financière, elle-même garante d’une maîtrise de notre destin, de notre souveraineté décisionnelle", selon lui.