Et pourquoi ? La Nigelec au Niger, depuis sa création a été et demeure l’une des plus grandes socié- tés d’Etat, qui demande beaucoup à l’Etat et qui ne lui rapporte presque rien de manière officielle sauf quelques subsides versés à certains dignitaires pour étouffer leur autorité face aux forfaitures commises ou en cours. Aujourd’hui, eus égards aux volumes de travaux et projets en cours d’exécution par la Nigelec et qui accusent des retards considérables, on peut se poser mille et une question.
Selon des sources fiables, depuis plusieurs années, les marchés offerts par la Nigelec sont exécutés par un même groupe de prestataires qui s’en émettent et s’en remettent à leur guise. L’on évoque également, l’installation d’une super oligarchie qui se taille la totalité des marchés ; contrats, travaux et projets exécutés par cette entreprise parapublique qui relève du domaine de l’Etat.
La Halcia doit s’intéresser à la façon dont sont accordés et exécutés les marchés à la Nigelec et même par extension au Ministère de tutelle qui subit aveuglement ou de connivence le dictat du responsable de la Nigelec et cela pendant tous les régimes qui se sont succédés.
La Nigelec n’est pas que spécialiste de coupures intempestives d’électricité. Elle constitue néanmoins une vaste ploutocratie, une entité dans un Etat, un Etat dans un autre Etat, presque sans aucun contrôle où les responsables se sucrent sur le dos des abonnés et des subventions collectées des ressources âprement produites par les pauvres contribuables et versées sous forme d’impôts.
Alors comment se fait la distribution de bon de commandes et l’offre des marchés à la Nigelec ?
Comment expliquer que ce soit presque toujours les mêmes qui gagnent les appels d’offres?
Il peut y exister des véritables soupçons de corruption qui pèsent sur la Nigelec et ses responsables du moment qu’on sait qu’au Niger et en grande majorité, tous les marchés adjugés sont l’objet d’actes de corruption ou d’infractions assimilées.
La Halcia doit savoir que la corruption se trouve à tous les niveaux de la chaine de l’administration publique ou même dans le secteur privé qui soudoie l’Etat ou ses démembrements pour obtenir ses faveurs. C’est un combat quotidien qu’il faudrait mener contre la corruption en vue d’amener les différents acteurs de développement à prendre véritablement en charge les questions y afférentes.
Pour comprendre comment les dirigeants des entités et offices publics dont la Nigelec jouent avec la quiétude des contribuables, il faut se référer à cet acte qu’aucun DG de la Nigelec n’a pu poser depuis sa création que celui-ci y a osé : il s’agit de l’opé- ration qui consiste à prélever plusieurs fois de façon délibérée dans les fonds de retraite du personnel de la Nigelec (opération répétitive de plus d’un milliard) pour exécuter des opérations commerciales (achat de matériels, consommables, gestion courante du quotidien et divers…
Ici, il s’agit d’un acte délictueux car il y a un détournement d’objectif patent qui vient d’être commis, si avéré ?
Car on ne peut pas prélever dans les fonds qui doivent permettre d’assurer les vieux maigres jours des retraités de la Nigelec et s’en disposer et s’en user ou même s’usufruitier pour acheter du matériel, transactions sur lesquelles on peut diagnostiquer des intentions d’enrichissement de certaines personnes donc de corruption et d’enrichissement illicite et même de concussion ; tous sévèrement punis par la loi. La conséquence de cette inconséquence, c’est le fait que cet acte grave ait causé un retard considérable dans le paiement de fonds de départ à la retraite de ces agents qui, ne travaillent plus et ne sont non plus désintéressés alors qu’ayant cotisé pour assurer leurs vieux jours.
Certains d’entre ces pauvres agents attendent des mois avant de recevoir leur droit de départ à la retraite à cause de cette griffure. Ce fonds est composé des maigres et légitimes primes que ces agents ont économisées suite à plusieurs décennies de dur labeur. En principe, cette privation imposée à ces pauvres retraités doit faire l’objet d’un versement d’intérêt du moment que ces fonds ont servi à faire d’actes de commerce.
Il faut se souvenir que le DG de la Nigelec n’était qu’un simple agent du Fonds de Solidarité Africain (FSA) sorti de l’anonymat par un décret du Président de la République, M. Issoufou Mahamadou. Et comme dans les temps du Président Tandja où le DG de la Nigelec de l’époque était son champion incontesté qui était applaudi à chaque cérémonie d’électrification de village ou d’un quartier, presque inamovible ; mais dommage fut la surprise des nigériens, qu’à la fin de la recréation de constater avec stupéfaction les résultats des enquêteurs qui l’avaient épinglé comme un super tricheur et violateur des règles et principes de gestion, et qui a dérobé des milliards dissimulés dans des banques à l’étranger.
On craint sans grand doute que celui-ci ait fait pire que ses prédécesseurs eus égards aux nombreux projets mis en œuvre par les programmes de renaissance Acte I et II en matière de recherche de solutions durables pour l’accès à l’énergie aux populations et mêmes dans les zones les plus reculées. Il existe également, à scruter, la question d’importants cas de rétrocession (à suivre) d’emprunts lé- gués par l’Etat et des emprunts auprès des institutions financières internationales pour des travaux.
L’investissement irrationnel d’environ 75 milliards de nos francs pour la construction et l’équipement de la Centrale de Gourou Banda, jusque-là sans aucun retour sur investissement car les objectifs assignés ne sont pas atteints. Selon des sources dignes de foi, il existe encore un reliquat de deux (02) groupes électrogènes non encore livrés dans le cadre de l’exécution de ce même marché.
Où sont-ils et que s’est-il passé exactement ? Il incombe désormais à la HALCIA de mettre en place son mécanisme d’investigation en vue de mettre le contribuable nigérien dans ses droits.
Seulement, même si ne serait-ce pour savoir si l’on assiste à une vraie opération d’assainissement qui n’escalade pas les présumés gros violateurs pour s’occuper des menu-fretins comme M. Maizama, désormais ex-DG de la CAIMA ; ou encore les deux petits responsables du COHO dont l’ancien et le nouveau ! Il est à plaire et à la limite audacieux d’imposer aux contribuables la taxe d’habitation énergétique dans la nouvelle loi des finances, celle-ci de 2018 tant dé- criée.
Il est tout aussi inconcevable de permettre à des individus de gérer les biens publics comme ils veulent sans en être redevables !
L’éveil de consciences des citoyens impose le respect, force même l’admiration à la limite. De telles forfaitures ne peuvent se poursuivent ! L’opération d’assainissement, si elle doit être conduite à proprement parlé et sans quartier comme chantée, comme voulue et maintes fois réaffirmée par le Chef de l’Etat, alors aucune exception ne doit être faite à la règle du moment que dans une République, il ne doit pas exister des super citoyens et des citoyens de seconde zone ou même des souscitoyens comme le témoigne ce silence sur des actes patents d’enrichissement illicite impunis et qui laissent à interpréter.
La Nation nigérienne, de par son évolution dans le temps et vues les mutations socioéconomiques et culturelles, les citoyens ne peuvent rester plus indifférents face aux multiples violations de règles et principes qui doivent gouverner la marche vers le développement, vers l’indépendance tout court.
Et les gouvernants, dont le Président de la République, ont la lourde responsabilité devant Dieu, les faits, les hommes dont certains des individus et l’histoire, d’agir et de veiller à ce que le choix du peuple fait sur leurs ‘’personnes’’ soit à la hauteur des attentes des électeurs, des citoyens tout simplement. Le Pré- sident de la République, étant le Président de tous les nigériens, qui est au-dessus des structures et des individualités, ne peut pas se laisser enjôler par ces esprits mesquins en quête de richesse démesurée et de pouvoir sans normes !
Dans tous les cas, de l’état d’esprit de ces sangsues, il sera le seul comptable de toutes les forfaitures commises aux yeux du peuple, et même du monde et de l’histoire !