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Le général Salou à la barre : « J’ai beaucoup fait pour ce régime qui est aussi mon régime»
Publié le mercredi 24 janvier 2018   |  Actuniger.com


Le
© Autre presse par DR
Le général Salou Souleymane, ancien chef d’Etat major de l’Armée sous la transition de Salou Djibo


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En fidèle militaire, le général Salou Souleymane, principal instigateur présumé de la tentative déjouée de coup d’Etat de 2015 comme annoncé par les autorités, a tenu à donner sa version des fait à la reprise, ce mardi 23 janvier du procès. En l’absence de sa défense qui a préféré quitter la salle après avoir soulevé «des exceptions d’inconstitutionnalité » et dénoncé des « manquements à la procédure », le général s’est quand même défendu devant les juges du tribunal militaire qui siège dans l’enceinte de l’Ecole de gendarmerie.



Lors de l’audition des prévenus, principalement la dizaine de militaires et le fils de l’ancien chef d’Etat-major des FAN et Inspecteur général des armées au moment des faits, le général Salou Souleymane a plaidé « non coupable » et a réfuté catégoriquement les faits qui lui sont reprochés. A lui ainsi qu’à ses compagnons d’infortune. « Ce régime, c’est mon régime et je ne pouvait jamais attenter à ce régime car je sais ce que j’ai fait pour lui » s’est défendu le parent et proche du général Salou Djibo, qui a passé le relais à Issoufou Mahamadou après son coup d’Etat de février 2010 et les élections de 2011.

Le procès va se poursuivre malgré les exceptions d’inconstitutionnalité soulevées par les avocats par rapport à la constitutionnalité de certains textes régissant le code de justice militaire. La défense a saisi le bâtonnier de l’ordre des avocats qui dans un communiqué, a rappelé implicitement le Tribunal militaire à l’ordre en s’appuyant sur les dispositions de la constitution relativement à la procédure dans un tel cas de figure.

La défense avait déjà sollicité et obtenu le renvoi du procès qui devrait démarrer initialement le 8 janvier dernier, afin notamment de disposer du temps nécessaire pour pendre connaissance des pièces du dossier. En soulevant l’exception d’inconstitutionnalité, les avocats de la défense entendent visiblement encore disposer de plus de temps car si la Tribunal accède à leur requête, le procès sera de nouveau suspendu jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle qui dispose de 30 jours pour se prononcer.

Le commissaire du gouvernement (ministère public au sein du tribunal militaire) a maintenu ses accusations « d’atteinte à la sureté nationale et à la vie du président ». Le procès qui ne fait que commencer prévoit de grands déballages au sein de la « grande muette » alors que l’opinion est tenue en haleine pour connaitre les dessous de cette affaire qui a fait tant couler d’encre. En plus des officiers de l’armée, plusieurs civils, en grande partie des opposants, sont cités dans l’affaire même s’ils comparaissent en état de liberté provisoire.

A.Y.B

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