Sa construction a été lancée en 2008. Les travaux ont réellement commencé en mai 2011. Ils devraient être terminés en 2017. La construction est gérée par le Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger, une entité publique sous la tutelle du Premier ministre. Les premières études sur le projet ont eu lieu dans les années 1970. Le projet actuel a été conçu en 2002. Les premiers travaux ont été exécutés par l’entreprise russe Zaroubegevodstroï avant d’être remerciée.
La longueur du barrage sera de 8,5 km et la capacité du réservoir de 1 569 km3. Les objectifs sont entre autres : d’assurer un débit d’étiage de 120 m3/s sur le fleuve Niger, de sécuriser l’alimentation en eau potable de l’agglomération de Niamey, de mettre en valeur par l’irrigation environ 45 000 ha et de produire de l’électricité avec une puissance de 125 MW pour une production annuelle de 629 GWh (soit un bond de 55% de la production nationale).
Ce projet nécessite le déplacement des populations humaines et animales : 38 000 personnes seront déplacées ainsi que des groupes d’hippopotames et de lamantins.
Le coût total du projet est estimé à 670 millions de dollars en 2007. En 2011, d’autres sources l’estiment à 942 millions de dollars. Le coût du barrage en lui-même serait seulement de 130 millions d’euros. Selon la Banque mondiale, le programme aurait un coût de 785 millions de dollars.
Le barrage est financé principalement par la Banque Africaine de Développement, la Banque Islamique de Développement et la Banque Mondiale. L’AFD a également contribué au financement du projet. Dans le but de lancer la seconde phase du programme Kandadji, une mission conjointe du gouvernement et des partenaires techniques et financiers s’est déroulée du 03 au 07 avril 2017.
Ce fut l’occasion pour les acteurs d’évaluer le processus de la phase I et d’identifier les contraintes en vue d’améliorer la stratégie d’attaque de la nouvelle phase. C’est ainsi qu’il a été convenu entre les différents acteurs de revoir la coordination du processus d’octroi des autorisations, du décaissement et des avis émanant de l’ensemble des partenaires du programme.
« Nous convenons de la grandeur du défi qu’est la mise en œuvre de la phase 2. Il faut l’exécuter avec un maximum de précaution pour en assurer la réussite. Nous devons tenir nos engagements », a déclaré le Premier ministre Brigi Rafini, qui a présidé la réunion de synthèse.
Lors de la même réunion, le Chef de file des partenaires techniques et financiers, Mouldi Tahount, a déclaré « qu’on peut prétendre à un démarrage effectif de Kandadji en 2018 ». M. Mouldi, qui représentait la Banque Africaine de Développement, a ajouté que la contribution de son institution à hauteur de 120 millions de dollars dépendra de la validation de la seconde partie du programme.
A l’occasion de la célébration de l’an I de son second mandat, le Président Mahamadou Issoufou a assuré de finir les travaux de ce barrage avant 2021 (date de fin de son mandat). Le 18 Décembre 2017, lors du message à la nation à l’occasion de la proclamation de la république, le Président Issoufou déclarait : « De même, il nous a paru urgent de renverser la tendance en matière d’énergie.
La construction, en cours, du barrage de Kandadji et le programme d’électrification de villages non connectés au réseau électrique à partir de l’énergie solaire, ainsi que la vulgarisation du gaz comme alternative au bois de chauffe sont autant d’actions engagées, de nature à réduire la pression sur les ressources ligneuses. Mais le Chef de l’Etat va d’avantage rassurer les citoyens nigériens qu’il tient énormément à ce projet lors de son discours de fin d’année le 31 Décembre 2017 où il déclarait « L’année 2018 sera aussi l’année de la reprise effective des travaux du barrage de Kandadji dont la mise en eau doit intervenir en 2020.
Elle verra également le lancement des travaux de la centrale photovoltaïque de Gorou Banda et de la centrale hybride d’Agadez ». Fort de ses principes et de ses convictions, M. Mahamadou Issoufou promet une année 2018 meilleure à celle qui vient de s’achever. Et d’ajouter que :
« les défis sont énormes, les difficultés sont nombreuses mais l’avenir nous appartient. Nous savons où nous allons. Avec la patience qui caractérise notre peuple, armés de nos convictions et des grandes ambitions que nous avons pour notre pays, nous progresserons, année après année, sur le chemin de la renaissance du Niger, le chemin de son développement économique et social. Ce fut le cas en 2017. Ce sera le cas, plaise à Dieu, en 2018 ».
La réalisation du barrage de Kandadji répondra à plusieurs défis de l’heure notamment l’indépendance énergétique du Niger, la sécurité alimentaire et la restauration du fleuve Niger. De ce pas, le barrage de Kandadji est un ouvrage d’une importance capitale pour les populations et pour le Chef de l’Etat puisqu’il contribuera à l’amélioration significative du niveau de vie des populations et de favoriser l’essor économique à travers l’augmentation de l’accès à l’énergie et à moindre coût !