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Opération may boulala : quand le Président de la République sévit contre la corruption au Niger
Publié le jeudi 25 janvier 2018   |  Niger Diaspora


Le
© Autre presse par DR
Le Président Issoufou Mahamadou a pris part lundi à Paris à une réunion de travail sur la crise migratoire


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Le président Seyni Kountché était connu pour ses tournées en profondeurs et ses visites surprises dans les services publics de l’Etat. En son temps, le président Baré a emboité les pas du Général sur les traces des visites surprises. Pour le Président actuel, de plus en plus, une réputation se développe qui fait de lui un chef d’Etat debout, la cravache en main, contre la corruption au Niger. « May bulala ».

En ce début de l’année 2018, c’est un directeur général d’un office de l’Etat qui a fait les frais de ces accès de plus en plus fréquents contre les passes droits. Celui de la CAIMA, la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles. Le suspect séjourne depuis des jours à la Prison Civile de Say, une information que l’on peut lire entre les pages de l’hebdomadaire L’Actualité N° 438 du 10 janvier 2018.

À en croire ce journal, le DG de la CAIMA a été pris suite à « une inspection fouille » diligentée par la fameuse Haute Autorité à la Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées, HALCIA, l’organe de lutte contre la corruption institué par le chef de l’Etat dès ses premiers jours au pouvoir. L’hebdomadaire ajoute que ce DG est « un proche parmi les proches » du président Issoufou. Ce qui peut laisser croire que, cette fois-ci, il est, des plus réels, l’engagement du premier magistrat du pays à sévir contre toutes les formes de délinquances économiques et d’incivismes liés aux finances. Trop c’est trop. « L’assainissement tant attendu est en fin là », peut-on lire entre les lignes de l’Actualité. Pour dire peut-être que les jours avenir seront riches en rebondissement dans cette épisode de la Renaissance culturelle qu’est l’opération « may bulala ».

Cette probable relance de l’assainissement dans notre pays est aussi l’avis du journal Mutations à son N° 20 du 09 janvier 2018. C’est du moins ce qu’on comprend en lisant un article dans lequel le bimensuel, dès les premières lignes, explique : « L’interpellation et la mise sous mandat de dépôt, à la prison civile de Say, du Directeur général de la central d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles qui coïncide avec l’adoption, par le gouvernement, d’un projet de décret portant adoption du document de stratégie nationale de lutte contre la corruption et son plan d’action, constituent deux faits marquants de la volonté de mettre fin à la délinquance financière au Niger ». Plus loin dans Assainissement des finances publiques : La Réactivation de l’opération Mai boulala, c’est le titre de l’article en question, Mutations affirme que ce projet de décret, adopté par le gouvernement, à son conseil des ministres du vendredi 5 janvier 2018, vient couronner « la volonté affichée des pouvoirs publics à doter le Niger d’instruments juridiques forts, à même de permettre de mieux encadrer la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance ».


Tous les ingrédients sont donc réunis pour croire à une véritable sauce dans laquelle, nous font dire les Camerounais, seront noyés tous ce qui se sont amusés à mettre la main dans le sac sacré de l’Etat, celui des biens publics. Et cette lutte, il la faut car les gens ont saigné le Niger. Finissons d’ailleurs par ces propos lourds de sens de l’homme de lettres Français Montaigne, rapportés par Mutations : « on ne corrige pas celui qu’on pend, on corrige les autres par lui ». Pour dire combien la répression de la corruption est importante aussi pour l’exemple.

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