L'Italie avait annoncé, fin 2017, son intention d'envoyer des militaires au Niger afin de lutter contre l'insécurité. Paolo Gentiloni, le Premier ministre italien, avait précisé que cette décision faisait suite à une demande venue du gouvernement nigérien. Un premier contingent de 120 hommes devait partir pour le Niger en ce début d'année. Mais le gouvernement nigérien nie avoir été consulté à ce sujet.
Si l'on en croit des sources officielles, la nouvelle de l'envoi de 470 soldats italiens au Niger, le gouvernement nigérien l'a apprise par une dépêche de l'AFP. « Nous n'avons pas été consultés ni informés. Nous étions surpris », confie une source gouvernementale au Niger à RFI.
Une autre source gouvernementale assure que le pays n'est pas d'accord pour accueillir cette force : « Nous avons indiqué aux Italiens par le biais de notre ministre des Affaires étrangères que nous ne sommes pas d'accord. »
Giuseppe Alvano, le ministre italien des Affaires étrangères, était en visite à Niamey le 3 janvier, il a rencontré son homologue avant d'inaugurer pour la première fois une ambassade italienne dans le pays. Pour l'Italie, l'envoi de soldats au Niger servira à « renforcer les mesures de sécurité sur le territoire, aux frontières et à soutenir la police ». Mais nos sources nigériennes affirment que pour l'entrainement, « nous avons ce qu'il faut avec les Américains, nous nous coordonnons aussi avec les Français ».
Ces sources confirment toutefois l'existence d'un dialogue et d'une coordination sécuritaire et technique avec l'Italie, mais tout cela n'implique en aucun cas le Niger pour l'accueil d'une telle mission.
Les députés italiens ont entériné le 17 janvier dernier le déploiement d'une mission militaire au Niger afin d'aider les autorités locales à renforcer le contrôle du territoire par lequel transitent des nombreux migrants en direction de l'Europe.