La hausse constatée des prix constatée ces derniers temps et qui fait exploser le mécontentement social à l’égard de la nouvelle loi des finances a été l’objet d’une réunion interministérielle ce jeudi 25 janvier 2018 sous la présidence du premier ministre par intérim, Albadé Abouba.
Selon le département de communication de la primature, il s'était agit pour le gouvernement, « de discuter avec la chambre de commerce et les représentants de certaines sociétés, de la hausse sauvage des prix de transport, de transfert d'argent et des abonnements télé en s'appuyant inopportunément sur la loi de finances 2018 ». La réunion a par conséquent « instruit les structures compétentes pour faire geler les nouvelles tarifications qui sont à tout point de vue abusives ». En outre, un comité est mis en place pour faire des propositions prenant en compte « les avantages à caractère social accordés à ces sociétés pour soulager la population ».
Pour le gouvernement donc, les hausses constatées ces derniers temps sur le prix de certaines prestations (tarifs des transports, coût des transferts ou abonnements TV) n’ont rien avoir avec les mesures contenues dans la loi des finances. Certaines sociétés et commerçants auraient profité de l’occasion pour augmenter leurs marges et engranger plus de bénéfices.
Des accusations que rejettent les opérateurs notamment dans le secteur des transports, où la hausse des tarifs a fait le plus couler d’encre, et qui justifient les nouveaux tarifs par la répercussion de la nouvelle TVA de 19% contenue dans la loi des finances 2018, laquelle est à la charge du contribuable.
Le gouvernement avait assuré que l’impact des nouvelles mesures fiscales sera moindre pour la population mais bien avant l’adoption de la loi, les commerçants à travers la chambre de commerce ont prévenu que ces mesures fiscales vont indiscutablement se rejaillir sur le prix de certains produits et services.
La loi des finances 2018 continue toujours à susciter la colère d’une bonne partie de la population et surtout de la société civile qui continue à réclamer l’abrogation de certaines « mesures antisociales » à travers des manifestations à Niamey et à l’intérieur du pays. Le dimanche 28 janvier prochain, la société civile a appelé à une nouvelle journée d’action citoyenne (JAC) contre la gouvernance actuelle avec en ligne de mire, les nouvelles dispositions fiscales.