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Hausse des prix: Massaoudou menace « les cartels » de mesures de rétorsion
Publié le dimanche 28 janvier 2018   |  Actu Niger


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi massaoudou, le ministre nigérien de la Défense


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On n’est pas loin du bras-de-fer entre le gouvernement et certaines sociétés privées, notamment de transferts d’argent et de transports de voyageurs, en raison de la hausse vertigineuse constatée ces derniers temps sur les prix de certains produits et prestations.



Alors que les sociétés justifient les augmentations des tarifs par l’impact des mesures fiscales contenues dans la loi des finances 2018, le gouvernement estime que ces opérateurs ont profité de l’occasion pour accroître leurs marges bénéficiaires. Lors de la réunion interministérielle qui s’est tenue le jeudi dernier, sous la présidence du premier ministre par intérim Albadé Abouba, le ministre des Finances Hassoumi Massaoudou a haussé le ton devant les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie (CCIN).

Fidèle à son habitude, le ministre Massaoudou est allé jusqu’à brandir la menace « de mesures de rétorsion » contre ce qu’il considère comme « des cartels » en référence, une référence implicite aux entreprises ayant « unilatéralement décidé d’augmenter les prix comme bon leur semble ».

« C’est nous qui autorisons les transferts d’argent, nous pouvons donc les suspendre » avait avertit le ministre des finances qui a également prévenu que « le gouvernement peut revoir le code des investissements », lequel accorde des facilités aux compagnies de transports de voyageurs.

Le ministre Hassoumi Massaoudou a certes reconnu qu’il est logique que la TVA soit reportée sur les consommateurs, « c’est même son essence » selon ses propres mots, mais il a estimé qu’il n’est pas normal « qu’on créé un cartel et une entente sur les prix, ce qui va à l’encontre de la loi sur la concurrence ». Pour le ministre des finances, il serait donc préférable que des discussions soient menées en amont avec les ministères concernés, ceux du commerce et des transports, pour trouver des solutions et voir dans quelles mesures les répercussions des nouvelles dispositions seront mises en œuvre en tenant compte du contexte socioéconomique actuel.

Le premier ministre par intérim a aussi dans son intervention abondé dans le même sens pour appeler à la retenue afin que le gouvernement ne soit pas amené à prendre des mesures qui sont à sa disposition. « Ce qui n’est ni dans l’intérêt du gouvernement, ni des sociétés concernées » a concédé Albadé Abouba qui s’est montré plus conciliant.

Il convient de rappeler que la réunion interministérielle avec la chambre de commerce et les représentants de certaines sociétés avait comme principal ordre du jour « la hausse sauvage des prix de transport, de transfert d'argent et des abonnements télé en s'appuyant inopportunément sur la loi de finances 2018 ». Au sortir de la rencontre, le gouvernement a instruit les structures compétentes pour « faire geler les nouvelles tarifications qui sont à tout point de vue abusives ». Un comité a été enfin mis en place pour faire des propositions qui devrait prendre « en compte les avantages à caractère social accordés à ces sociétés pour soulager la population » d’après le communiqué rendu public par le Cabinet du Premier Ministre à l’issue de la rencontre.

Selon nos sources, à l’issue des négociations, les deux parties ont convenu de nouveaux tarifs pour les compagnies de transport de voyageurs avec des hausses moins importantes que celles constatées au début du mois.

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