La 18ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), ouverte ce mercredi 7 février au Palais des Congrès de Niamey, au Niger, a pris fin en début d'après-midi.
Cette rencontre qui met également fin aux instances statutaires du CILSS, qui ont débuté depuis le 2 février dernier, a vu le passage de témoin entre le Président en exercice sortant et entrant de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement du CILSS, respectivement le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta et celui burkinabé Roch Marc Christian Kabore.
En outre, le Ministre burkinabé en charge de l’Agriculture, M. Jacob Ouedraogo, remplace le Malien Nango Dembélé à la Coordination du CILSS.
Dans le communiqué final qui a sanctionné la réunion, les Chefs d’État et de Gouvernement du CILSS ont décidé de la poursuite du processus de réforme du Comité entamé en 2017, du financement durable de l’Institution, du paiement des arriérés de contributions et la régularité dans le paiement des cotisations des États membres, de l'approbation de la demande d'adhésion du Soudan au CILSS, du renforcement du soutien politique des États membres aux actions du CILSS dans le but de renforcer sa visibilité et son impact et du renforcement de la coopération avec la CEDEAO, l’UEMOA, la CEEAC-CEMAC et le G5 Sahel.
En procédant à la clôture de cette 18ème Conférence au sommet du CILSS, le Président en exercice entrant s’est félicité « des concertations et des discussions soutenues pour renforcer notre coopération dans les domaines essentiels de la lutte contre la sécheresse et la désertification, le renforcement de la résilience des populations de notre espace et d’une manière générale la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté ».
Le Président burkinabé a ensuite reconnu que « le Sahel est confronté aux effets de la variabilité du changement climatique avec des conséquences néfastes sur les conditions de vie des populations », avant d’annoncer les grandes priorités qui constitueront la feuille de route de son mandat dont, entre autres, la mutualisation des actions et le renforcement de la synergie entre les organisations intergouvernementales similaires, la lutte contre l’ensablement des principaux cours d'eau, la promotion des énergies renouvelables, la transformation des systèmes agro-sylvo-pastoraux, etc.
Le président Roch Marc Christian Kabore a, pour ce faire, appelé au soutien des États membres et des partenaires du CILSS pour une meilleure mise en œuvre de cette feuille de route.
KPM/AMC/ANP/Février 2018