La 3ème réunion conjointe entre le gouvernement, ses partenaires techniques et financiers et la société civile sur le secteur de l’éducation s’est ouverte de, hier 13 février 2018, au Palais du 29 juillet de Niamey, sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Brigi Rafini. Cette rencontre permet de présenter les résultats du secteur sur l’année scolaire 2016-2017 et de travailler sur le nouveau plan de travail pour l’année à venir.
La présente rencontre sectorielle de l’éducation et de la formation vise « à faire ressortir les forces et les faiblesses du programme, agir sur les faiblesses pour donner plus de résultats tangibles » a déclaré Seydou Ali Zatoua, gouverneur de la Région de Niamey dans son discours de bienvenue à l’ouverture de la cérémonie.
En procédant à l’ouverture officielle de la cérémonie, le Premier ministre Brigi Rafini a souligné plusieurs avancées réalisées par son gouvernement. Il devait ainsi expliquer que l’année 2017 a été marquée par la mise en place du Fonds commun sectoriel de l’éducation. Cet instrument a déjà reçu des engagements de financement de l’ordre de 23 milliard 969 millions pour les trois années à venir.
« La mise en place du fonds commun sectoriel de l’éducation est la preuve de la confiance de nos partenaires par rapport à nos efforts » a-t- il commenté.
Aussi, a-t-il saisi l’occasion de pour remercier et lancer à nouveau un appel à tous les partenaires du Niger afin qu’ils s’inscrivent dans cette nouvelle dynamique. Pour le Chef de file des PTF et Chef de la délégation de l’Union Européenne au Niger, l’ambassadeur Raul Mateus Paula, il est incontestable que l’année 2017 a été marquée par d’importants progrès sur le secteur éducatif. Abordant dans ce sens il mentionne « la poursuite de l’amélioration des taux d’accès à tous les niveaux du système éducatif » avant de poursuivre en nuançant « bien que de fortes disparités basées sur les sexes et sur le milieu de résidence dans l’accès et le maintien à l’école persistent ».
A titre illustratif, le diplomate européen devait rappeler « qu’en 2017, le taux d’achèvement au primaire des filles en milieu rural est de 60% contre un taux général de 83%, et que le taux brut de scolarisation des filles est de 31% au secondaire de base et seulement de 5,3% au secondaire moyen »
Aussi a-t-il salué « l’exercice d »évaluation des enseignants conduit par le ministère de l’enseignement primaire ou encore la mise en place du fond commun sectoriel de l’éducation (FCSE) ainsi que la mobilisation de ressources devant permettre son opérationnalisation avant de soutenir également que le secteur éducatif nigérien fait face à des difficultés. Sans les nommer, l’ambassadeur Raul Paula mentionne qu’elles sont d’ordre conjoncturel (c’est le cas de l’insécurité), mais aussi structurelles. Parlant de ces dernières, il ajoute que les dernières réformes entreprises par le Gouvernement constituent un début de solution.
Par ailleurs, il a appelé que la partie gouvernementale, les partenaires techniques et financiers ainsi que les organisations de la Société civiles devaient se mobiliser d’avantages pour une meilleure qualité du secteur éducatif au Niger.