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La majorité présidentielle répond aux manifestations de l’opposition contre la Loi de finances 2018
Publié le samedi 17 fevrier 2018   |  Niamey et les 2 jours


Manifestations
© AFP par Boureima Hama
Manifestations des milliers de personnes manifestant pour des élections « crédibles »
Dimanche 1er Novembre 2015. Niamey. Manifestations des milliers de partisan de l’opposition manifestant pour des élections « crédibles »


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(Niamey et les 2 jours) - Dans un communiqué rendu public, mercredi dernier, la coalition de partis politiques au pouvoir a fustigé les manifestations répétées de l’opposition et d’une partie de la société civile contre la Loi de finances 2018.

Pour la majorité présidentielle, l’augmentation du taux de pression fiscale qui caractérise la Loi de finances 2018 est une manière de se conformer aux directives de l’Uemoa, datant de 1998, et que seul le Niger n’avait pas encore mises en pratique.

En ce qui concerne la hausse de l’impôt qui en a découlé, le communiqué explique que l’impôt constitue le moyen de l’expression de la souveraineté d’un Etat et aucune perspective de développement d’un pays ne se conçoit sans une politique fiscale appropriée. « A écouter l’opposition et sa société civile, c’est le principe même de l’impôt qui est illégitime comme s’il est possible de faire fonctionner un Etat sans que les citoyens n’y contribuent de quelque façon que ce soit. »

Un autre point que dénonce l’opposition dans cette Loi de finances est la suppression de la Taxe sur le transit international entrant (TATIE) alors que cette taxe fait rentrer des sommes importantes dans les caisses de l’Etat. A ce niveau, la majorité présidentielle explique que cette taxe est plus nuisible qu’utile.

« Faut-il enfin rappeler que, depuis son institution [la TATIE, Ndlr], les impôts prélevés sur ces sociétés connaissent une baisse tendancielle croissante et que la TATIE a, par ailleurs, contribué à bloquer les investissements dans les infrastructures de ces entreprises, aggravant ainsi notre retard par rapport aux autres pays de l’Uemoa en matière de couverture de téléphonie cellulaire? » interroge-t-on dans le communiqué qui ajoute que la suppression de la TATIE va bientôt induire une baisse sensible des coûts des appels destination Niger.

« L’élargissement de la couverture va permettre l’accès au téléphone de toutes les zones du territoire qui en sont privées, soulageant ainsi les populations qui ne cessent de le réclamer. L’accroissement de cette assiette accroîtra à son tour les recettes des sociétés ainsi que les recettes fiscales de l’Etat », conclut la note.

La majorité présidentielle a profité de cette sortie pour commenter l’actualité, notamment les critiques de plus en plus acerbes sur la présence des bases militaires étrangères au Niger. Pour elle, ces bases sont aussi présentes dans les pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, plus ou moins menacés par le terrorisme, et ce sont elles (les bases) « qui contribuent notamment à leur [opposition et une partie de la société civile, Ndlr] permettre de dormir tranquillement ».

Depuis l’adoption de la Loi de finances 2018 à l’Assemblée nationale, en novembre dernier, les manifestations sociales, suite à l’appel de l’opposition et d’une partie de la société civile, se multiplient dans le pays. La dernière en date remonte au 11 février dernier.

Guevanis DOH

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