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Niger : le gouvernement menace de lourdes sanctions tout auteur d’acte attentatoire à l’unité nationale
Publié le dimanche 18 fevrier 2018   |  Xinhua


M.
© Autre presse par DR
M. Assoumana Malam Issa,Ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la Modernisation Sociale, Porte-parole du gouvernement.


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Suite à des propos malveillants véhiculés depuis un certain temps sur les réseaux sociaux et diffusés par certains médias attentatoires à l'unité nationale, le gouvernement nigérien a menacé de lourdes sanctions tout citoyen auteur d'acte de discrimination raciale ou ethnique susceptible de dresser les uns contre les autres, selon un communiqué officiel publié vendredi soir.

En effet, depuis quelque temps, il est observé sur les réseaux sociaux et les médias, notamment des discours de haine et des propagandes à caractère ethno-régionaliste mettant en péril la quiétude sociale et le vivre ensemble. Des "propos haineux et ethnocentristes de nature à porter gravement atteinte à la paix, la cohésion sociale et l'unité nationale", a fait remarquer le gouvernement.

Cette recrudescence de propos ethno-régionalistes s'observe au moment où se tient à Niamey le premier colloque sur la renaissance culturelle dont un des objectifs est la consolidation de l'unité nationale en bannissant certaines contre-valeurs dont les rapports sociaux fondés sur le clanisme, le tribalisme, le régionalisme et le communautarisme.

Conscient du danger que représentent de tels propos, le président de la République Issoufou Mahamadou, a donné, selon le communiqué, "des instructions fermes au gouvernement afin qu'à compter de ce jour, tout soit mis en oeuvre pour que les auteurs, co-auteurs ou complices de tels agissements soient recherchés, identifiés, poursuivis et réprimés" conformément à la loi.

A ce propos, le code pénal nigérien dispose que "tout acte de discrimination raciale ou ethnique, de même que toute propagande régionaliste, toute manifestation contraire à la liberté de conscience et à la liberté de culte, susceptible de dresser les uns contre les autres, les citoyens, sera puni d'un à cinq ans d'emprisonnement et de l'interdiction de séjour".

En début de semaine, c'est le procureur général près la Cour d'appel de Niamey qui, dans un communiqué de presse, en a appelé à la conscience de tous les Nigériens pour que cessent "ces invectives indignes, porteuses de lourdes menaces pour la cohésion sociale". De même, il a rappelé que tous les auteurs, co-auteurs ou complices de discours de haine et des propagandes à caractère ethno-régionaliste "seront traqués, identifiés, appréhendés et traduits devant les juridictions".

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