(Niamey et les 2 jours) - Gremah Boukar, Moudi Moussa de la radio « Anfani » et le ministre-Conseiller Sanoussi Tambari Jackou, ont été entendus puis relâchés hier par le Procureur pour avoir tenu des propos jugés « haineux et ethnocentristes ».
Il leur est reproché, notamment à M. Sanoussi Jackou, d’avoir tenu des propos déplacés à l’encontre d’une des plus grandes ethnies du pays, les zarmas sur la radio « Anfani » lors d’une interview.
Sur la station locale, le ministre-Conseiller disait avoir été agressé par des militants du Front de l’opposition indépendante (Foi) durant la manifestation de rue du 4 février dernier. Une narration durant laquelle des propos jugés « haineux et ethnocentristes» ont été tenus.
En Conseil des ministres vendredi dernier, le gouvernement a animé une communication relative aux propos malveillants véhiculés sur les réseaux sociaux et diffusés par certains médias. Lesquels propos sont de nature à porter gravement atteinte à la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale.
Par conséquent, « le président de la République, Chef de l’Etat, garant de l’unité nationale en vertu de l’article 46 de la Constitution, a donné des instructions fermes au Gouvernement afin qu’à compter de ce jour, tout soit mis en œuvre pour que les auteurs, co-auteurs ou complices de tels agissements soient recherchés, identifiés, poursuivis et réprimés conformément à l’article 102 du Code Pénal», qui se réserve le droit de condamner un accusé d’une peine de 1 à 5 ans d’emprisonnement et l’interdiction de séjour.